SÉANCES BÉBÉS
Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...
À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...
Nafsika GUERRY-KARAMAOUNAS - France / Grèce 2022 1h31mn VOSTF - avec Stacy Martin, Vincent Dedienne, Maria Apostolakea, Panagos Ioakeim, Vanna Karamaounas, Alexandros Spanos... Scénario de Nafiska Guerry-Karamaounas et Chloé Larouchi.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
« I love Greece »… et comment diable pourrait-il en être autrement ? Baignée de soleil, portée par le bleu, inspirante de par ses mythes et ses légendes, accueillante par nature et si fière. Qui n’a jamais rêvé d’une virée au Pirée, ce port que le soleil inonde de ses reflets dorés ? Qui n’a jamais fantasmé à l’idée d’une promenade romantique dans les ruelles blanches d’un village des Cyclades ? D’un bain de minuit dans une crique, d’un verre glacé d’ouzo ? D’une croisière voguant d’île en île ? Hein… qui ?
Jean. Jean peut-être. Jean sans doute ! Jean a une compagne grecque. Certes Marina vit en France depuis bien des années, mais elle est grecque, à 100 %, voir même à 200 quand, comme en cet été, elle retourne au pays.
Autant dire que la Grèce, son cagnard dès 8h du matin, son hospitalité, ses salades fraîches, ses habitants un peu exubérants, Jean connaît, par cœur. Attention, nous ne prétendons pas que Jean n’aime pas les Grecs, bien au contraire : il adore Marina. Il adore tous les membres de sa belle-famille : Lia, sa belle-sœur, Maro, sa belle-mère, Aristide son beau-père et toute la smala. Il adore ce pays qui a fait face à l’empire ottoman et au FMI, il adore marcher en espadrilles dans les ruelles des villages… mais là n’est pas la question. Là, franchement, la Grèce… il passerait bien son tour. Ce voyage ne tombe pas bien et d’ailleurs, signe qui ne trompe pas, il commence par une catastrophe : à peine débarqué à l’aéroport d’Athènes, il réalise qu’il a oublié son portable dans l’avion. Et comment peut-il vivre sans portable, alors que, architecte de profession, il vient juste de décrocher un gros contrat, le premier du genre ? Et puis en plus, il ne se sent pas très bien, il a chaud, il a des palpitations, comme un truc qui lui presse la poitrine… il râle. Car oui, Jean râle beaucoup… pour tout et rien, souvent pour rien. Râler est chez lui comme une seconde nature, une manière spontanée d’appréhender le monde, d’entrer en contact avec les autres, presque un art de vivre.
Marina, elle, est totalement détendue, radieuse, heureuse de retrouver son pays natal, sa famille et le soleil de son enfance. Alors elle tente de rassurer son compagnon hypocondriaque, de le faire rire, de lui faire partager un peu de son enthousiasme. Allez quoi, on a connu pire que de venir passer des vacances en Grèce pour assister à un mariage !
Mais Jean, tel le vaillant Ulysse, va aller de Charybde en Scylla (épisode après les Sirènes et avant les Bœufs du Soleil)… Et ce voyage, a priori anodin, va revêtir des allures d’épopée. Pour son couple qui ne va peut-être finalement pas si bien que ça. Pour lui qui est carrément traversé par une puissante angoisse existentielle. Pour la famille exubérante et généreuse de Marina qui n’est pas épargnée par la crise grecque. Pour sa belle Pénélope, tiraillée entre son pays d’adoption et sa terre natale. Même au soleil avec un ouzo, ça fait beaucoup.
Premier film d’une jeune réalisatrice gréco-suisse qui n’a pas hésité à embarquer dans son film tout une kyrielle de personnages (dont sa propre mère qui incarne magnifiquement celle de Marina), mêlant dans un joyeux bazar les nationalités et les générations, cette comédie estivale parle avec humour et une certaine auto-dérision de l’une des crises europénnes majeures. Elle le fait avec pudeur et beaucoup de tendresse, par petites touches, emballant le spectateur dans la musicalité et l’énergie contagieuse de la langue, alors clairement, oui, we love Greece !