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POULET FRITES

Jean LEBON et Yves HINANT - documentaire Belgique 2022 1h40mn -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

POULET FRITESUn meurtre, un toxicomane, un flic flegmatique… Une pépite, par deux auteurs de l’émission « Strip-tease »…
Née en 1985, l’émission de télévision documentaire franco-belge « Strip-tease » a montré pendant plus de trente ans les tics tragi-comiques de nos vies quotidiennes. À chaque épisode, son milieu : Marchands de Tapie dans une école de commerce lancée par le célèbre homme d’affaires ; 600 grammes de hachis sur les échecs du plus jeune et ambitieux producteur de cinéma ; Devoirs de vacances sur la formation des animateurs d’un club de bord de mer…
Ces films de mœurs n’ont rien raté de nos travers, de nos ambitions manquées, de nos obsessions, de nos mauvais goûts et de nos prétentions jusqu’à ce qu’en 2012, de nombreux téléspectateurs agitent le drapeau rouge du voyeurisme suite à la diffusion du reportage Recherche bergère désespérément dans lequel un agriculteur célibataire se faisait berner par une prétendante roumaine et finissait sa journée dans un chagrin inconsolable.
Privé de petit écran, le fondateur de l’émission, Jean Libon, s’est tourné en 2018 vers le cinéma documentaire avec Ni juge ni soumise, dont Poulet frites constitue non pas une suite, mais un complément…



« Si je l’avais tuée, je m’en souviendrais, quand même ! » Argument moyennement convaincant servi par Alain, voisin et ancien compagnon de la victime, la malheureuse Farida, égorgée avec un couteau à pain dans son miteux appartement d’un quartier chaud de Bruxelles. Trop drogué le soir du meurtre, le suspect n’a pas le moindre alibi mais rechigne à endosser le costume un peu large du coupable idéal, même si chacune de ses tentatives de s’absoudre du crime l’enfonce un peu plus, lui qui a déjà passé seize ans en prison pour diverses affaires de stupéfiants et de violence et n’a, comme unique diplôme, qu’une formation de boucher. Un flic frisé et flegmatique mène l’enquête, le commissaire Jean-Michel Le Moine, en collaboration étroite avec la truculente juge d’instruction à la langue bien pendue, l’impayable Anne Gruwez (celle justement de Ni juge ni soumise). La pièce à conviction ? Une frite, retrouvée quasi intacte dans l’estomac de la victime…
Les belgissimes Jean Libon et Yves Hinant ont replongé dans leurs archives, confinement oblige, pour exhumer cette enquête ahurissante tournée en 2002 et 2003 et qui avait déjà fait l’objet d’une diffusion télévisuelle en 2007 sous forme d’un triptyque intitulé Le Flic, la juge et l’assassin (encore visible sur internet). Le montage inédit, recentré sur le travail exemplaire de la police judiciaire, le passage à un élégant noir et blanc, le suspense digne d’un excellent polar à tiroirs, et surtout l’autodérision permanente dont font preuve tous les protagonistes devant une caméra fouineuse – avec laquelle ils ne peuvent s’empêcher de jouer comme pour tromper leur quotidien macabre – contribuent à l’effacement progressif de la frontière entre documentaire et fiction. Pétri d’humanité et d’humour incongru, Poulet frites, nouvelle recette à déguster avec les doigts, a enfin une vertu sacrément utile en ces temps de défiance et de complotisme généralisés : redonner foi et confiance dans la police et la justice. (D’après M.  ubreuil, Le Monde, et J. Couston, Télérama)