UTOPIA SAINTE BERNADETTE
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SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...

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FUMER FAIT TOUSSER

Écrit et réalisé par Quentin DUPIEUX - France 2022 1h20mn - avec Gilles Lellouche, Anaïs Demoustier, Vincent Lacoste, Oulaya Amamra, Jean-Pascal Zadi, Adèle Exarchopouloulos… et les apparitions savoureuses de Blanche Gardin, Doria Tillier, Benoît Poelvoorde...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

FUMER FAIT TOUSSERQuentin Dupieux a imposé dans le cinéma français l’art de l’idiotie subversive et de l’absurde poussé à son paroxysme. Pendant des décennies, nous étions horriblement jaloux des Anglais qui avaient les Monty Python, voire même Mister Bean, et puis, heureusement, Dupieux est arrivé.
Quentin Dupieux – bref aperçu biographique pour ceux qui, contrairement à votre serviteur devant son clavier, n’en sont pas encore des fans inconditionnels –, a commencé par être un DJ star sous le pseudonyme de Mr Oizo, affublé d’une peluche aussi jaune que stupide, Flat Eric, que nous fumes nombreux à nous procurer en dépit de notre âge déjà avancé. Un temps réalisateur de publicités, Dupieux est passé au long métrage en prenant tour à tour comme héros un pneu serial killer (Rubber), des flics tellement stupides que même Hara Kiri n’aurait pas osé en son temps de telles caricatures (Wrong Cops, Au Poste !), un mec obsédé par une veste en daim à franges (Le Daim avec Jean Dujardin) ou une mouche géante sympa mais bouffeuse de caniches (Mandibules)



Pour ce nouvel opus, réjouissez vous, quadra et quinquagénaires nostalgiques des séries de votre enfance, mais aussi ados geeks qui revisitez la culture de papa et maman ! Quentin Dupieux ressuscite pour rigoler les héros de science fiction japonais en costumes fluos de Bioman et leur déclinaison américaine, les fameux Power Rangers. Dans la série originale japonaise, une escouade de super héros affublés de tenues en lycra hyper-colorées, luttent contre des créatures venues détruire la terre. L’un des charmes de la chose (avec le recul en tout cas), c’est que tout cela était ultra cheap, avec des pauvres monstres de mousse affrontant nos héros dans des terrains vagues déserts, à coup d’effets spéciaux tout droit sortis d’un atelier d’Éducation Manuelle et Technique de collège !

Dans Fumer fait tousser, nos héros constituent la « Tabac Force », un groupe dont l’arme absolue est le jet de fumée de cigarette qui terrasse les pauvres extraterrestres et dont les pseudonymes rappellent les composants toxiques du tabac : Nicotine, Methanol… Et ils obéissent à un chef, Didier, qui n’intervient que par l’entremise d’un écran vidéo désuet – allusion à une autres série vintage, Charlie's angels, Drôles de dames en français. Sachant que le Didier en question est un rat tout moche qui bave tout le temps et qui parle avec la voix d’Alain Chabat.
Chef Didier va envoyer les membres de la « Tabac Force » en stage de renforcement d’équipe à la campagne, et c’est l’occase pour les protagonistes de raconter tour à tour quelques histoires horrifiques et absurdes que nous voyons évidemment à l’écran (la palme revenant à celle où figurent Blanche Gardin et un malheureux ouvrier d’une scierie broyé dans une machine… je n’en dis pas plus). Le crétinisme poussé jusqu’à l’absurde de toutes les scènes est parfaitement assumé donc hilarant, d’autant plus qu’il est porté avec une conviction imperturbable par une bande d’acteurs épatants, avec une mention spéciale pour Anaïs Demoustier, désopilante en midinette à franges amoureuse de son chef, Didier le rat lubrique…