UTOPIA SAINTE BERNADETTE
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SÉANCES BÉBÉS
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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...

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Cycle Art & Images
Séance unique le lundi 13 février à 20h
, en présence de la réalisatrice Claire Angelini, et présenté par Jean-Philippe Trias, Maître de conférences en histoire et esthétique du cinéma et de l’audiovisuel à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, et François de la Bretèque, professeur émérite d’histoire du cinéma.

AU TEMPS DES AUTRES

Claire ANGELINI - France 2020 2h03mn -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

AU TEMPS DES AUTRESTandis que des vivants – les archéologues du centre d’archéologie européenne de Bibracte – retrouvent dans la montagne des bribes indéchiffrables de notre humanité antérieure, des absents dans la plaine – qui furent ouvriers dans l’industrie minière et dans la fonderie – ont laissé derrière eux des restes industriels que nous ne savons même plus lire ni déchiffrer, envahis de végétation et devenus illisibles. Ainsi émerge progressivement le sens de la présence et de la disparition des étrangers qui vécurent et travaillèrent dans cette région, où ils ont constitué – Espagnols, Harkis, Polonais – la main-d’œuvre la plus avantageuse et la plus exploitée qui soit.
Retracer leur présence enfouie dans les paysages post-industriels de cette plaine et de ces montagnes chargées d’une très longue histoire, c’est retrouver une mémoire des lieux et des êtres, et par ce surgissement d’une autre forme de récit sur l’Autre, faire acte de résistance.

Ce film procède d’une série d’enquêtes, de rencontres menées par une cinéaste qui a effectué ce travail le plus souvent seule, équipée de sa caméra et de son enregistreur, ce qui représente déjà une certaine prouesse et une différence de taille avec la production usuelle au cinéma. Ici, pas de producteur, pas d’équipe technique, pas de plan de tournage rigoureux surveillé par une scripte. Pas d’improvisation le nez au vent pour autant, car une documentation préalable, des prises de contact, l’étude de l’histoire et de la géographie de la région du Morvan ont précédé le tournage. En revanche, une capacité à accueillir les aléas.
On peut voir dans ces partis pris une esthétique, une poétique même, car ils doivent être rapportés avant tout sans doute à leurs conditions de possibilité matérielles, techniques, humaines. Et à un choix d’autonomie garantissant de ne pas subir les contraintes du formatage narratif ou démonstratif que les médias imposent aux productions filmiques, qu’elles soient fictionnelles ou documentaires.