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TRACES

Tiago GUEDES - Portugal 2022 2h07mn VOSTF - avec Albano Jeronimo, Nuno Lopes, Isabel Abreu, João Pedro Vaz... Scénario de Tiago Rodrigues et Tiago Guedes.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

TRACESLe réalisateur portugais Tiago Guedes met en scène son village natal où les traditions archaïques et la violence sociale ont la peau (très) dure… Chaque été à la même période, un rituel prétendument festif est censé égayer ce village ordinaire du Nord du Portugal, où les distractions sont rares. Les hommes du cru, déguisés et masqués, défilent dans les rues en éructant et coursent les filles en faisant état de leurs impérieux désirs de mâles. Un jour de fête dans les années 90, quelques adolescents, désinhibés par l’alcool et encouragés par leurs aînés à boire plus encore que d’ordinaire, s’adonnent au rituel païen avec une dangereuse conviction. En bout de course, après avoir simulé une scène d’agression sexuelle sur une jeune fille, ils se déchaînent en battant comme plâtre un garçon de leur âge : Laureano.



Après cette rude séquence inaugurale, le film fait une ellipse de 25 ans et zoome sur la période présente, sur les faits et gestes des mêmes protagonistes qui ne sont plus des adolescents, mais des quarantenaires « établis ». Laureano, faible d’esprit et amnésique, survit avec les lourdes séquelles de l’agression dont il a été victime et habite seul dans une maison délabrée avec, pour compagnons d’infortune, des chiens abandonnés.
Ses agresseurs vivent également toujours dans les parages et semblent s’arranger avec leur mauvaise conscience et leur culpabilité. L’un est flic, l’autre entrepreneur. Le troisième, criblé de dettes, est menacé d’une peine de prison. Ces personnages, bientôt témoins d’un nouveau drame, vont voir resurgir les ombres dérangeantes du passé. Et prouver involontairement que la répétition du même (ou peu s’en faut) n’est pas à exclure. Le « progrès », en ce bas monde, n’est jamais une certitude.

Un peu dans la lignée du remarquable As Bestas, du voisin espagnol Rodrigo Sorogoyen, Tiago Guedes radiographie avec une rigueur implacable les mécanismes de l’exclusion et une violence primitive, qui ne demande qu’à resurgir. Impressionnant.

(O. De Bruyn, Marianne)