SÉANCES BÉBÉS
Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pouc...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...
À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...
(Twelve monkeys) Terry GILLIAM - GB / USA 1995 2h09mn VOSTF - avec Bruce Willis, Madeleine Stowe, Brad Pitt, Christoper Plummer, David Morse... Scénario de David et Janet Peoples, inspiré par le film La Jetée de Chris Marker.
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À l’origine de L’Armée des douze singes, il y a d’abord le désir d’un producteur américain qui entend adapter en long-métrage le film La Jetée (1962), du réalisateur français Chris Marker. Ce court métrage de 28 minutes, succession de photographies en noir et blanc commentées en voix-off, nous plonge dans un scénario de science-fiction où la Terre, détruite par une troisième guerre mondiale, est devenue inhabitable. À Paris, les quelques rares survivants se réfugient dans les souterrains de la colline de Chaillot, où des scientifiques se livrent à des expériences et font voyager leurs cobayes dans le temps afin de trouver dans le passé une solution aux maux du présent.
Le film de Terry Gilliam reprend cette trame. En 2035, la Terre a été ravagée par un mystérieux virus, supposément libéré par une organisation terroriste de défense des animaux appelée l’« Armée des 12 singes ». Dans les sous-sols d’un New York déserté et revenu à l’état sauvage, subsiste une micro-société concentrationnaire qui, pour trouver un remède au virus, envoie ses prisonniers à la recherche d’informations dans le passé. James Cole (Bruce Willis), est l’un d’eux. Il va devoir repartir en 1996, quelques jours avant que l’épidémie n’éclate. Mais il faudra plusieurs tentatives car la science est capricieuse, pour ne pas dire erratique. Ainsi, Cole est d’abord propulsé en 1990, puis dans les tranchées de la guerre de 1914-1918, faisant des allers-retours incessants entre présent et passé. Ajoutez à cela un rêve qui le hante, motif du film comme il l’était de La Jetée, et le pauvre homme a de quoi perdre la raison. Mais le fou n’est pas nécessairement celui que l’on croit…
Cinéaste visionnaire, auteur et réalisateur du mythique et orwellien Brazil, Terry Gilliam livre avec L’Armée des 12 singes une œuvre dystopique passionnante dotée d’une grande inventivité visuelle à la croisée d’Enki Bilal ou des premiers livres de J.G. Ballard. Comme dans nombre de ses films, Terry Gilliam oppose l’aveuglement scientifique, bureaucratique, technologique à l’imaginaire et au rêve. Un propos qui dénonce l’absurdité du fonctionnement du monde qui nous entoure jusqu’à l’aliénation programmée des individus.
Si les thèmes abordés dans L’Armée des douze singes résonnent encore très fort aujourd’hui, à l’instar d’un Soleil vert ou d’un Blade Runner, nul doute qu’il faut aussi (re)voir le film pour la virtuosité de sa réalisation, son sens du rythme, son indémodable esthétique steampunk, et le jeu impeccable de ses acteurs et actrices. Et puis pour une fois, chose rare dans les années 1990, Bruce Willis ne campe pas un héros viril inoxydable. Son personnage de Cole est pétri de doutes, désorienté, faillible, et l’acteur livre sans doute ici l’une de ses meilleures interprétations.
(D’après Fabien Benoit – Usbek & Rica)