Éducation à l’image et à l’environnement... Séances de groupes à Volonté !
Crèches, écoles, collèges, lycées, centres de loisirs, anniversaires, enseignement supérieur… Vous souhaitez voir un film en groupe, pour le plaisir ou pour un projet pédagogique ? Contactez-nous : 03 25 40 52 90 ou à pont-sainte-marie@cinemas-utopia.org.NOUS ORGANISONS DES SÉANCES À LA CARTE, e...
Utopia Pont-Sainte-Marie ouverture imminente !
Vous êtes impatients ! Vos nombreux appels le montrent… et nous aussi ! Nous sommes définitivement sur les starting-blocks ! Quelques réglages encore sur la ventilation, le chauffage… nous dit-on… En tout cas, la cheminée fonctionne ! En attendant on continue de mettre les choses en place et de ...
Des nouvelles du Front de L’Est !
100 000€ citoyens ! Bravo ! C’est la somme déjà récoltée grâce à vous, à vos petites gouttes d’eau citoyennes mises bout à bout, au soutien des artistes (Béatrice Tabah en tête !) et de l’association de futurs spectateurs aubois ARCEAU qui organisent des expositions-vente a...
Juin 2020 : Travaux en vue ! Il y a comme des petits airs de printemps et de bien belles nouvelles !
Good news et appel d’offre !Chers toutes et tous,CÔTÉ FINANCES : Votre soutien a joué et continue de jouer un rôle primordial dans cette aventure ! Vos voix alliées à celles des professionnels du Cinéma, au FEDER (l’Europe qui contribue pour 300000€), le soutien de notre banque ...
Écrit et réalisé par Thomas LILTI - France 2023 1h41mn - avec Vincent Lacoste, Adèle Exarchopoulos, Louise Bourgoin, François Cluzet, William Lebghill, Lucie Zhang, Theo Navarro-Mussy, Bouli Lanners...
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Thomas Lilti le dit bien : « mon métier de médecin a influencé mon regard sur les choses. Il a développé un sens de l’observation particulier. Je crois sincèrement que je filme comme un médecin. J’observe, je m’arrête sur les détails, j’analyse, je diagnostique… Mes personnages sont devenus mes patients ». C’est vraiment cette patte singulière, mélange d’empathie, d’humour, de gravité et de tendresse pour ses sujets et ses personnages qui ont fait le succès des films de ce réalisateur singulier depuis Hippocrate. Si les soignants ont été au cœur de son travail depuis plus de dix ans, il change ici de paysage, plongeant dans un autre corps social, lui aussi passablement malmené, chahuté et interrogé sous toutes ses facettes : le corps enseignant. Sans angélisme ni admiration béate, sans méchanceté ni cynisme, sans idéologie ni jugement de valeurs, il embrasse son sujet tel un entomologiste, observant à la loupe les comportements de cette micro-société qui est le miroir de la nôtre : un peu essoufflée, un peu en manque de repères, un peu désillusionnée. Un métier sérieux raconte la vie telle qu’elle file durant une année scolaire, dans un collège comme il y en a tant. Un collègue lambda, avec ses petits miracles et ses grandes joies, avec ses coups de blues et ses conseils de discipline, ses frites au menu et ses enseignants confirmés, titulaires ou… débutants.
Comme dans Hippocrate, c’est par son double de cinéma, Vincent Lacoste alias Benjamin, que Thomas Lilti nous introduit dans l’arène. Elle est bruyante, joyeuse, animée, survoltée, c’est celle d’un jour de rentrée et c’est une première pour Benjamin qui a plutôt des allures de pion. Il arrive carrément en stress car prof, ce n’était pas franchement son rêve, ni sa vocation. Mais le manque d’enseignants dans sa matière (les maths), la nécessité de sortir un peu le nez d’une thèse qu’il n’en finit pas de terminer et puis le loyer à payer ont eu raison de ses raisons de ne pas mettre le pied dans l’Éducation nationale. Il fait la connaissance des collègues… Il y a la passionnée qui parvient à imposer naturellement son autorité tout en restant à l’écoute de ses élèves, qui l’adorent. Il y a le vieux briscard un peu usé qui se demande s’il est encore à la page pour intéresser cette génération « zapping ». Il y a celui qui prend tout à la légère et joue la proximité avec les élèves, et puis celle qui s’applique à tout bien faire, mais à qui il manque ce petit truc qui fait que ça fonctionne avec les ados. Benjamin fait comme il peut, du mieux qu’il peut et c’est franchement déjà beaucoup. Mais prof est un métier d’aventure et chaque cours peut réserver son lot d’imprévus… Un métier sérieux montre ainsi la grande solitude de l’enseignant et la manière dont les attaques, directes ou pas, peuvent à n’importe quel moment le faire vaciller et douter.
Comment trouver du sens dans l’exercice d’une profession de plus en plus décriée, paupérisée, déclassée ? Où les profs puisent-ils leur motivation à enseigner dans cette adversité, au sein d’une institution fragilisée ? Quels élèves ont-ils été ? Quels parents sont-ils ? Toutes ces questions traversent le film, sans que Lilti cherche forcément à y répondre et c’est tant mieux.
Fils de prof lui-même, le réalisateur dit aussi avoir pris un malin plaisir à se glisser dans les coulisses, comme un gamin qui se serait planqué dans le placard. Il y a quelque chose d’assez joyeux dans ce film et une réelle complicité entre les comédiens qui n’est sans doute pas si éloignée de celle qui peut exister dans une salle des profs !