MON C.E. ROULE POUR UTOPIA

METTEZ VOTRE PUB
DANS LA GAZETTE !


NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Groupe ( >30p.) : 3,50€
TARIF étudiants, lycéens, collégiens, demandeurs d'emploi, bénéficiaires du RSA : 4,50€ (sur présentation d'un justificatif). PASS CAMPUS : 4 euros. Paiement CB, Chèque ou Espèces.

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

LA GAZETTE UTOPIA 326 DU 10 AVRIL AU 14 MAI 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 326 DU 10 AVRIL AU 14 MAI 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 325 du 28 FÉVRIER AU 9 AVRIL 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 325 du 28 FÉVRIER AU 9 AVRIL 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 324 du 24 JANVIER AU 27 FÉVRIER 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 324 du 24 JANVIER AU 27 FÉVRIER 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 323 DU 13 DÉCEMBRE 2023 AU 23 JANVIER 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 323 DU 13 DÉCEMBRE 2023 AU 23 JANVIER 2024...

Soutenez Utopia Palmer

CASSANDRO, THE EXOTICO !

Marie LOSIER - documentaire France 2018 1h13mn VOSTF - Scénario de Marie Losier et Antoine Barrau.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

CASSANDRO, THE EXOTICO !Cassandro est un personnage hors du commun, un vrai héros de cinéma surprenant et captivant ! Enfant né à la frontière américano-mexicaine, maltraité et mal à l'aise avec son identité sexuelle naissante dans un pays champion de l'homophobie, Cassandro a lutté toute sa vie, au sens propre comme au figuré. Passionné dès son plus jeune âge par le sport roi du Mexique, la lucha libre – à peu de choses près le catch –, il est monté sur le ring à peine adolescent et a gravi tous les échelons. Alors que la lucha libre était le royaume des héros masqués, il a rejoint les « exoticos », ces catcheurs au visage découvert et aux tenues extravagantes singeant les clichés de l'homosexualité la plus caricaturale, et a endossé le rôle à bras le corps pour en faire une revendication identitaire. Oui les exoticos, tout homosexuels qu'ils étaient ou qu'ils paraissaient, étaient capable de battre les rudos, les hommes, les vrais ! D'ailleurs en 1991, Cassandro le pédé, la tarlouze, la fiotte, l'inverti – ou tout autre qualificatif que peuvent vomir les homophobes – est devenu champion du monde et par la même occasion un symbole qui renversait les présupposés d'un pays dominé par le machisme le plus caricatural.

Après 26 ans de combats, de vols planés, d'innombrables blessures, deux crises cardiaques, après des années sombres où il a plongé dans différentes addictions et touché le fond avant une renaissance en 2003, date à laquelle il a renoncé à tout ce qui le détruisait hors le catch, la cinéaste Marie Losier l'a rencontré à un tournant de sa vie, peut-être la fin de sa carrière, allez savoir.
Marie Losier parlons en : un autre phénomène, à 20 000 lieues du cinéma prémâché qu'on nous sert trop souvent. Marie Losier, feu follet de l'art contemporain et du cinéma expérimental, a passé une grande partie de sa vie à New York où elle a rencontré les plus géniaux des extravagants artistes et leur a tiré le portrait de toutes les façons, en peinture, en photo, en 16 mm… Parmi ses sujets : les cinéastes jumeaux Kuchar, le pape de l'expérimental Jonas Mekas, les musiciens Tony Conrad ou Alan Vega, fondateur du mythique groupe Suicide, et enfin le musicien hors normes et transgenre Genesis P.Orridge qui sera au centre de son premier long métrage, The Ballad of Genesis and Lady Jaye.

Cassandro, the exotico ! est avant tout une merveilleuse histoire d'amitié, parfois intense, parfois contrariée, quand les vieux démons et le doute emportent Cassandro. Loin d'un portrait formaté, loin d'un film démonstratif ou militant sur l'homosexualité affirmée, Cassandro est un film universel sur le tournant de la vie d'un homme à la vie incroyablement riche : on le voit dans tous ses états, on le voit faire rêver les enfants autour d'un ring quand il virevolte avec une aisance surnaturelle malgré ses années de souffrance, on le voit dans son intimité, avec son lourd passif familial, avec ses croyances religieuses aztèques et son identité indienne qu'il retrouve, mais aussi ses doutes et ses souffrances, alors que son corps n'est qu'un incroyable puzzle de blessures.
Avec la question sous jacente : Cassandro, qui n'a vécu toute sa vie qu'en habit de lumière, devra-t-il raccrocher le costume et retrouver Saul Armendariz, son identité officielle ?