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A l'occasion de l'exposition de l'artiste atypique Patrick Neu à l'Abbaye de Maubuisson Séance exceptionnelle le vendredi 18 janvier à 20h30 à Utopia Saint-Ouen
précédée pour celles et ceux qui le souhaitent d'une visite guidée de l'exposition à partir de 18h30 puis d'un repas japonais à 19h45 au café Stella
suivie d'une rencontre avec Patrick Neu et les réalisateurs Stéphane Manchematin et Serge Steyer.
• ( tarif pour l'exposition + repas + film : 13 euros en prévente à partir du 19 décembre jusqu'au mardi 15 janvier aux caisses d'Utopia, possibilité de voir le film seul aux tarifs habituels )

LE COMPLEXE DE LA SALAMANDRE

Stéphane MANCHEMATIN et Serge STEYER - documentaire France 2018 1h20mn -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE COMPLEXE DE LA SALAMANDREHallucinant ! Irréel !… Le travail de l’artiste vosgien Patrick Neu, magnifiquement décrit dans ce documentaire, pousse à tous les superlatifs. Car l’homme – nullement extravagant au demeurant – pourrait rallier à l’art contemporain les spectateurs les plus rétifs, parfois lassés du tout conceptuel, détachés du travail de la matière. Mais peut-on parler d’art contemporain, quand Patrick Neu a l’idée incroyable de couvrir l’intérieur de verres à pied de fumée de bougie et d’y dessiner avec la précision d’une porcelainière la reproduction de tableaux de Bosch ou d’Holbein, chaque faux mouvement voire chaque courant d’air pouvant à tout moment détruire l’œuvre ? Revisitant dans des compositions d’une folle imagination l’histoire de l’art, copiste sur supports improbables… À propos de Patrick Neu on devrait parler d’art universel, éternel plutôt que d’art contemporain, car il n’y a aucune fracture entre son travail et celui de ses glorieux prédécesseurs depuis que l’homme a eu l’idée, pour des raisons autant ludiques que mystiques, de représenter la vie autour de lui.

Patrick Neu vit dans une région tout aussi irréelle, les Vosges du Nord, sa maison et son atelier noyés au cœur de la forêt aux hivers rudes, où tout semble figé mais aussi en pleine transformation. Et ce n’est pas pour rien qu’il travaille de toutes les façons les matières organiques, et utilise les talents régionaux, notamment les verriers locaux. Mais son truc, c’est de souligner la beauté de l’éphémère, de la vie qui s’écoule et disparaît, mais dont on a pu saisir l’espace d’un moment le sublime. Alors il confectionne des ailes d’anges en cire, sculpte sur un os une scène du XVIe siècle, fabrique une armure de chevalier en cristal dont il dispose les éléments au milieu du tapis de feuille de sa forêt tel un soldat tombé et bientôt enseveli, fait un masque (mortuaire ?) couvert d’ailes d’abeilles, et enfin projette de construire une colonne constituée d’un empilement de ses verres fumés et dessinés, une colonne qui peut à tout moment s’effondrer mais peu lui importe, c’est le geste qui compte. Personnage hors normes, il est un défi pour les musées comme on le voit dans la préparation d’une exposition au Palais de Tokyo, le but d’un musée et même d’une exposition étant évidemment que les œuvres gardent leur intégrité sur la durée.