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LE MANS 66

James Mangold - USA 2019 2h32mn VOSTF - Avec Christian Bale, Matt Damon, Caitriona Balfe... Scénario de Jez Butterworth, John-Henry Butterworth et Jason Keller, d'après l'œuvre de A.J. Baime.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE MANS 66À l’aube des années 1960, Ford ne fait plus rêver. Le cons­tructeur débite à la chaîne des ­voitures fonctionnelles alors que l’Amérique réclame du glamour. Son orgueilleux patron, Henry Ford II, envisage de racheter Ferrari, afin d’associer son nom à la prestigieuse marque au cheval cabré, formidable machine à gagner des courses. Mais son fondateur, Enzo Ferrari, ouvertement méprisant, l’envoie balader. Piqué au vif, Henry Ford II lance ses équipes dans un pari impossible : concevoir de A à Z et en un temps record une monoplace capable de remporter les mythiques 24 Heures du Mans. Et donc battre Ferrari sur son propre terrain.
Pour chapeauter le projet, Ford engage une légende vivante, Carroll Shelby (Matt Damon), ancien vainqueur de l’épreuve reconverti dans la préparation de bolides surpuissants pour une clientèle fortunée. Or Shelby n’en démord pas : il veut être épaulé par Ken Miles, pilote et mécano de génie. Problème : Ken Miles (Christian Bale) a beau être un as du volant capable de régler une soupape à l’oreille, Ford n’en veut pas. Dépenaillé et ingérable, pas corporate pour un sou, Miles est à mille lieues du profil lisse et souriant des pilotes qui représentent la marque.

L’amitié, virile et sensible, entre Shelby, Texan au parler cash et habile négociateur, et Miles, Anglais fantasque jamais aussi heureux que le nez dans les joints de culasse, est au centre du film. Leur tandem fonctionne parfaitement. Christian Bale s’en donne à cœur joie pour camper cet amateur de thé fauché, incarnation d’une certaine pureté, de la passion à l’état brut. D’ailleurs tout est jeu dans ce divertissement pour grands enfants, même les scènes de course, spectaculaires et réalistes… jusqu’à un certain point : si les bolides sont conformes à ceux de l’époque, les pilotes s’échangent volontiers des regards (noirs) quand ils se dépassent — dans la réalité ils fixent plutôt le virage suivant, faut-il le préciser ?

Le Mans 66 n’évite pas tous les clichés du genre — on déplore quelques poussées de testostérone et des tirades mystico-lourdingues sur l’ivresse de la vitesse et le « tour parfait ». Mais le réalisateur James Mangold (Copland, Logan) est à son affaire dans ces sixties soigneusement reconstituées, distillant des anecdotes techniques sur la mythique Ford GT40 sans sacrifier le spectacle. D’ailleurs, l’élan ludique s’étend bien au-delà de la piste, jusque dans la rivalité entre Ford et Ferrari (laquelle fut bien réelle, comme l’essentiel de cette histoire). D’un côté, la multinationale au fonctionnement bureau­cratique, peuplée de gratte-papier et de cols blancs obnubilés par les parts de marché. De l’autre, l’Italie de carte postale, le goût pour la belle mécanique et la compétition mâtiné d’une arrogance de classe. Au final, comme de bien entendu au pays des cow-boys, Shelby et Miles, des gars droits et humbles, passionnés mais les pieds sur terre, remportent haut la main la bataille. Celle du cœur.

Marc Belpois - Télérama