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Séance unique le vendredi 10 janvier à 20h30 à Utopia St-Ouen
" Les Cinémas Art et Essai avec ou face au(x) politique(s) à la veille des élections municipales? "
 

En présence du réalisateur Abraham Cohen, des salariés du Méliès de Montreuil, Caroline Carré, Marie Boudon et Stéphane Goudet, de l'ex-salarié du Méliès Maëlig Cozic-Sova, aujourd'hui directeur du cinéma Le Concorde à Mitry Mory, de Séverine Rocaboy, directrice du cinéma Les Toiles de Saint-Gratien, vice-présidente de l'Association des Cinémas de la Région Île-de-France, de Yves Bouveret, délégué général de l'association Ecrans VO, (salles de cinéma du Val d'Oise) et de l'équipe d'Utopia St-Ouen

• La séance sera précédée dès 19h30 d'un pot de l'amitié public/privé en participation libre •

CEUX QUI NOUS RESTENT

(Chronique d'un cinéma en lutte) Abraham Cohen - documentaire France 2018 1h57mn -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

CEUX QUI NOUS RESTENTBon, ne nous racontons pas d'histoire, à Utopia, nous n'avons pas toujours été très tendres envers le cinéma Le Méliès à Montreuil, ni à l'égard de son tonitruant et médiatique directeur artistique, Stéphane Goudet, non pas concernant son travail de programmation et d'animation que nous avons toujours considéré comme d'une grande qualité, mais plutôt par rapport à son positionnement politique et à nos divergences de vue quant à la notion d'indépendance au cinéma. Utopia s'est toujours défini comme un espace de culture et de citoyenneté totalement indépendant non seulement des grands groupes financiers du cinéma ou des grands groupes de distribution mais aussi des élus locaux dont nous nous sommes tenus prudemment éloignés des tentations d'ingérence dans la programmation.

Le Méliès de Montreuil quant à lui s'est toujours positionné comme un exemple de cinéma municipal présenté un peu partout comme un modèle réussi de collaboration entre une équipe municipale et une équipe artistique. Alors voilà quand « l'affaire du Méliès vs Dominique Voynet » est arrivée, on avoue que sans s'en réjouir on a vu ça comme une affaire d'arroseur arrosé. En 2013, la nouvelle maire de Montreuil fraîchement élue rentre peu à peu en conflit avec Stéphane Goudet. Querelles d'egos pour certains, remise en question plus profonde du projet du Méliès alors que celui-ci doit déménager dans un énorme espace en face de la mairie pour d'autres. L'affaire s'envenime quand trois salariés sont suspendus par la Mairie au nom d'accusations de détournements qui paraissent fantaisistes à tous. S'en suivent 46 jours de grève, et un conflit qui mobilise non seulement les salariés mais, peu à peu, toute une partie du public reconnaissant pour le travail accompli, sans compter tout un réseau de gens de cinéma très actifs à Montreuil dans une ville où de nombreux habitants sont liés à la culture. L'affaire prend une tournure d'une fronde généralisée avec des manifestations de rue, ce que n'avait pas prévu la très présomptueuse Dominique Voynet.

Le réalisateur Abraham Cohen a suivi cette lutte au jour le jour pendant deux ans. Le film montre très joliment les moments de joie et de désillusions qui ponctuent tout conflit. Tout cela eut son épilogue heureux avec le départ de Dominique Voynet, qui en a abandonné la politique et aujourd'hui le Méliès est le plus grand cinéma public d'Europe et incontestablement une réussite exceptionnelle. Pas sûr que nous soyons totalement convaincus par son modèle, l'affaire rocambolesque de la censure du film de Polanski demandé par les élus de Est Ensemble ayant renforcé nos convictions quant aux conditions de l'indépendance (avant que les mêmes élus ne rétropédalent face à la détermination de Stéphane Goudet et ses collègues) mais nous ne pouvons que respecter le chemin parcouru et inviter grâce à ce film au débat autour du rôle des politiques dans notre travail quotidien de montreurs d'images.