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K CONTRAIRE

Sarah Marx - France 2019 1h24mn - Avec Sandor Funtek, Alexis Manenti, Sandrine Bonnaire... Écrit par Sarah Marx, Ekoué Labitey et Hamé Bourokba. Produit par La Rumeur.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

K CONTRAIREOn dirait des lycéens rigolards qui se succèdent sur la scène d’un atelier de théâtre. Chacun son texte, chacun son style : Ulysse, 25 ans, avec un air de gamin trop vite monté en graine, a le verbe haut, le sourire désarmant et le regard clair, ses mots claquent – les vannes fusent aussi vite que les rires… Sauf que voilà : ces grands gosses sont en prison. Ulysse, plus combinard que malfrat, est à la veille d’en sortir et répare activement son retour à la vie normale. Et on pressent que ce ne sera pas simple, la taule n’ayant jamais été la meilleure école pour se, comme on dit, « réinsérer ».
Et de fait, en liberté conditionnelle, sa réinsertion doit se faire sur les chapeaux de roues. Sortir, reprendre pied dans le monde extérieur, signer son contrat de travail et se mettre à bosser. Et s’occuper de sa mère, Gabrielle, atteinte d’une violente dépression. Sans aide sociale, il lui faut gagner de l’argent et vite.
Son ami David l’embarque dans un projet de food-truck un peu particulier, consistant à vendre en rase campagne des hamburgers dans une free-party ainsi que des boissons enrichies à la kétamine. Si on ajoute que la kétamine en question est fournie par le vétérinaire du coin, par l’entremise du paysan qui loue son terrain, que tout ce petit monde est âpre au gain, on pressent que l’affaire, a priori toute simple et très rémunératrice, va sans doute être un peu plus compliquée à mener.

Réinsertion, délinquance, récidive, injustice sociale… Sarah Marx brasse finement ces situations tendues avec la très belle relation, faite d’autant d’amour que d’incompréhension, qu’Ulysse entretient avec sa mère. Ça donne un film noir, un polar d’aujourd’hui sec et nerveux, écrit et interprété au cordeau.
Co-écrit et produit par Hamé et Ekoué du groupe de rap la Rumeur, qui avaient livré avec Les Derniers parisiens un magnifique premier film, K contraire s’inscrit dans le même projet impeccable et passionnant – celui d’une réappropriation populaire du cinéma. C’est également le résultat d’un long travail mené par la réalisatrice avec des détenus de la prison de Nanterre. « Ces hommes aux parcours chaotiques, avec une cellule familiale fragile, ne sont pas nés loups, ils le sont devenus par manque d’horizon ou l’absence de portes ouvertes. Le cinéma doit leur redonner une dignité que la société leur refuse. K Contraire est né de ce travail ».