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Séance unique lundi 3 février à 20h30 à Utopia Saint-Ouen l'Aumône autour de la découverte de la richesse archéologique de la Palestine, suivie d'une rencontre avec le réalisateur suisse Nicolas Wadimoff et l'archéologue Marc-André Haldimann expert en archéologie méditerranéenne pour l'Office fédéral de Berne.

L'APPOLLON DE GAZA

Nicolas WADIMOFF - documentaire Suisse 2018 1h18mn -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

L'APPOLLON DE GAZAQuand on évoque Gaza, on pense, selon de quel bord on se place, à différentes choses. Du point de vue de ses habitants et de ceux qui de par le monde tentent comme ils le peuvent de les soutenir, Gaza est une bande surpeuplée d’à peine 10 km de large, d’une densité de population qui fait péter tous les records démographiques, une prison à ciel ouvert, dont les conditions de vie et sanitaires sont rendus déplorables par le blocus israélien, quand elle n’est pas bombardée massivement, avec plusieurs milliers de victimes civiles à la clé. Pour d'autres, Gaza est un terreau de dangereux terroristes islamistes qui, dès le biberon, se nourrissent de la haine de l’Israélien. Mais peu de pro-palestiniens ou sionistes savent que Gaza a une histoire multi-millénaire faisant d’elle une cité majeure de l’Antiquité. On trouve des traces de Gaza dès le règne du pharaon Thoutmosis III, vers – 1500 avant JC environ, la cité ayant un rôle stratégique entre l’Egypte et le pays de Canaan. Un peu plus tard, la ville sera conquise par les Philistins (qui donnèrent leur nom à la Palestine), qui assureront sa prospérité. C’est à Gaza que la mythologie biblique situe la mort de Samson, grand ennemi des Philistins. Plus tard encore, Gaza sera prise et détruite par Alexandre le Grand, avant d’être reconstruite pour devenir une des grandes cités du royaume ptolémaïque, un des royaumes grecs créés par les généraux d’Alexandre, héritiers de son Empire.

Et c’est là que notre histoire début probablement. En 2013, un pêcheur gazaoui, Joudat Ghrab, aurait découvert une statue en bronze à taille humaine d’Apollon, copie probable de l’époque hellénistique d’une statue de l’époque grecque classique. La découverte fait grand bruit, jusqu’à un article de la Republicca qui pousse les autorités locales à intervenir et à saisir la statue. Depuis l’objet est introuvable, seule une photo à moitié ridicule subsiste : la statue semble elle bien crédible, mais le pêcheur l’a posée sur une couette d’enfants à motifs de Schtroumpf… Le documentariste aventurier suisse Nicolas Wadimoff – devenu depuis directeur de la très prestigieuse école de cinéma de Genève et connu notamment pour Aisheen, magnifique film tourné au lendemain de la terrible opération Plomb Durci de 2008/2009 – a mené sur place une enquête policière, politique et archéologique sur les traces de la statue disparue. Une enquête à multiples rebondissements et il est évident que Wadimoff prend un plaisir communicatif à mêler les témoignages de véritables spécialistes s’affrontant sur l’authenticité de la statue, mais aussi d’un archevêque ou de collectionneurs trafiquants plus ou moins honnêtes, tout ça dans un joli pêle-mêle qui fait penser aux vieux films d’aventures exotiques qui ont dû inspirer Steven Spielberg quand il créa son personnage d’Indiana Jones.

Mais ce qui ressort du très chouette documentaire de Nicolas Wadimoff, c’est l’appétit féroce des Gazaouis pour leur histoire et leur fierté quant à leur passé alors que tout devrait les pousser, vu la situation, à se préoccuper principalement du présent. Si on avait besoin d’en ajouter, c’est un motif de plus qui pousse à l’admiration envers ce peuple martyr, gardant sa dignité en toute circonstance.