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DANS LE CADRE DU 20ème FESTIVAL D'ANIMATION IMAGE PAR IMAGE : UTOPIA REÇOIT PATAR ET AUBIER : SÉANCE UNIQUE LE SAMEDI 22 FÉVRIER À 18H30, PRÉCÉDÉE D'UNE DÉDICACE PAR LES AUTEURS DE L'ALBUM PIC PIC ANDRÉ ET LEURS AMIS

PANIQUE AU VILLAGE

Vincent PATAR et Stéphane AUBIER - film d'animation Belgique 2009 1h15mn - avec les voix de Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners, Jeanne Balibar, Véronique Dumont, Fred Janin... C’est de l’animation, oui, mais de la belge ! Donc c’est décalé, hilarant, déconnant. Et pas pour les enfants, ou alors les grands.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

Normalement dans les westerns, comme dirait Arthur H, les indiens tournent autour des cowboys regroupés derrière leurs charriots en poussant des cris et en décochant des flèches acérées et éventuellement enflammées tandis que les visages pâles répliquent avec quelques bonnes décharges de Winchester. Dans le far-west belge de Vincent Patar et Stéphane Aubier, ça ne se passe pas du tout comme ça… Non seulement monsieur Cowboy et monsieur Indien s’entendent plutôt bien mais ils vivent carrément ensemble sous le même toit (rassurez vous, en principe ça s’arrête là, nous ne sommes pas dans Brokeback Mountain). Et monsieur Cheval habite avec eux, et pas à l’écurie, mais bien dans une jolie chambre douillette ! Une gentille petite famille qui se chamaille pour la queue à la douche et lit chacun son journal devant une bonne tasse de thé… Une vraie vie de village avec son facteur, son gendarme, le voisin Steven, qui n’a qu’une passion : son tracteur Zatar rouge, et qui éructe toujours, notamment sur Janine, sa gentille femme qui a un seau en zinc greffé à la main…

Tout ce petit monde pourrait vivre en paix, si chaque initiative de Cowboy et Indien n’était pas source de catastrophe. En l’occurrence c’est l’anniversaire de Cheval, et Cowboy et Indien ont décidé de commander quelques briques pour lui fabriquer un barbecue en kit : un cadeau passablement pourri à la base qui devient un cauchemar quand les comparses constatent qu’il ont commandé par mégarde dix millions de briques au lieu d’une centaine…Voilà leur maison ensevelie… et par des rebondissements de scénario que je ne détaillerai pas, les voilà embarqués à l’autre bout de la terre dans un monde parallèle, un Atlantide de pacotille, où ils vont croiser des créatures aquatiques acariâtres et autres savants fous vivant dans un robot-pingouin géant…
Ah ! j’ai oublié de vous dire que Cowboy, Indien et tous leurs potes ne sont pas des personnages de dessin animé, ni des marionnettes, mais des jouets en plastoc, tout droit sortis de notre vieille malle à jouets… Et c’est le coup de génie des réalisateurs parce qu’à partir de là tout peut arriver, et surtout le plus improbable, le plus déjanté, le plus délirant… Et ça fonctionne à fond, on est tout de suite accro à la géniale loufoquerie ambiante. Et les jouets de plastique étant par essence inexpressifs, tout passe par l’action trépidante et par les voix, qui son irrésistibles. On n’en citera que deux : celle de l’impayable Benoit Poelevoorde, qui gueule comme un putois et donne une énergie cyclonique à Steven, le paysan à la moustache improbable ; et celle de Jeanne Balibar l’ensorceleuse, qui prête son timbre infiniment sensuel et troublant à Madame Longrée, la séduisante jument prof de musique dont Cheval est raide dingue.

Vincent Patar et Stéphane Aubier, formés à l’école d’animation de Liège, travaillent ensemble depuis 15 ans, et on les connaissait surtout pour leur hilarante série de courts métrages Pic Pic André, avec le cheval qui lève le coude facilement au comptoir et le cochon qui aime se découper en tranches… Leur passage au long métrage, transition toujours périlleuse, est un coup de maître. Vive l’animation en plastique !