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IP MAN 4, le dernier combat

Wilson YIP - Hong Kong 2020 1h45mn VOSTF - avec Donnie Yen, Wu Yie, Van Ness, Scott Atkins, Danny Chan...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

IP MAN 4, le dernier combat« Ne pense pas. Ressens. C’est comme un doigt qui pointe la Lune. Ne te concentre pas sur le doigt ou tu vas manquer cette beauté céleste. » (Bruce Lee dans Opération Dragon)

Petits scarabées occidentaux qui me lisez, il est probable que vous ne sachiez rien de Ip Man, de son vrai nom Yip Kai-man, né au tournant du xxᵉ siècle. Pourtant cet homme, qui a grandi dans le tourment des invasions successives et le renversement d’un Empire, est considéré dans le pays qui a vu naître la Covid – mais aussi entre autres le papier, la boussole, la poudre à canon, et quelques autres inventions qui ont changé le cours de l’humanité – comme un être qui s’approcherait de Dieu, en ce sens qu’il serait le père suprême du kung-fu au xxᵉ siècle… IP Man est devenu célèbre pour avoir été le professeur, au début des années 50, du jeune Bruce Lee, alors âgé d’à peine 13 ans et qui devait devenir l’ambassadeur mondial des arts martiaux chinois avec une filmographie et un personnage culte qui traversera l’imaginaire de tous, comme on peut le voir notamment chez Quentin Tarantino.
En Chine, Yip Kai-man a déjà été l’objet de plusieurs films, dont trois volets de la série Ip Man réalisée par Wilson Yip, mais aussi le splendide The Grandmaster, de Wong Kar Wai, qui évoquait la période de 1936 à 1945, marquée par l’occupation japonaise durant laquelle les arts martiaux chinois furent un outil de résistance. Dans cet ultime volet – précisons qu’il n’est nul besoin d’avoir vu les trois premiers, inédits dans les salles de cinéma françaises –, nous sommes en 1963, alors qu’Ip Man a dépassé la soixantaine. Son épouse est décédée, et ce père veuf a des relations difficiles avec son fils bientôt adulte et rebelle. Depuis longtemps il reçoit des invitations de Bruce Lee, qui le conjure de venir le rejoindre à San Francisco, où il tente de populariser le kung-fu auprès des non-Chinois. Ip Man décide d’accepter enfin sa proposition, comptant en profiter pour inscrire son fils dans une bonne école aux États-Unis et assurer ainsi son avenir, alors même qu’il se sait très malade. Mais arrivé sur place, Ip Man trouve une situation chaotique : Bruce Lee est en butte au Grand maître de l’association culturelle chinoise, expert du tai chi, et farouchement hostile à l’ouverture et à la vulgarisation des arts martiaux à l’intention des Occidentaux, dans un contexte où les Américains d’origine chinoise subissent le racisme de suprémacistes blancs.

Bien sûr les magnifiques combats mis en scène au millimètre, qui se voient bien plus comme des chorégraphies de l’Opéra de Pékin que comme de vulgaires scènes de baston entre Jean-Claude Van Damme et Sylvester Stallone, tiennent une place non négligeable dans le film. Mais même si vous n’êtes pas friand du genre, vous y trouverez néanmoins votre compte. D’abord grâce à la beauté de la mise en scène, déployant un art inégalé, spécifique aux maîtres du cinéma chinois de cape et d’épée. Mais aussi parce que le film décrit remarquablement toute une époque, les années 1960 marquées aux États-Unis par la lutte pour les droits civiques et contre le racisme, bien présent envers les personnages d’origine chinoise, et particulièrement dans l’armée (le personnage de l’officier suprémaciste qui dirige un entraînement de karaté est particulièrement terrifiant).
C’est aussi le très beau portrait d’un homme sachant sa fin proche qui voit autant dans Bruce Lee que dans son fils ceux qui perpétueront cet art auquel il a consacré toute sa vie. Un très beau film sur la transmission qui clôt une saga qui aura traversé l’histoire du xxᵉ siècle.