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FELICITÀ

Écrit et réalisé par Bruno MERLE - France 2020 1h22mn - avec Pio Marmai, Rita Merle, Camille Rutherford, Aurélien Cotentin...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

FELICITÀFelicità est une chanson très connue, une rengaine implacable – ce qu’on appelle une scie – qui colle parfaitement à la situation et aux personnages mis en scène dans le film. Pour Tim, le père, c’est d’une importance capitale : ressentir l’ambiance du moment et la partager avec sa femme Chloé et leur fille qui porte un prénom plutôt de garçon : Tommy. Felicità représente donc une sorte d’art de vivre que Tim et Chloé mettent en œuvre à leur manière, dans une fuite en avant permanente. Ils ne restent jamais vraiment en place, d’où leur maison-bateau posée sur l’eau, comme toujours prête à partir. Face à eux, il y a une gamine qui ne veut surtout pas rater sa rentrée en sixième, à 8 heures pile le lendemain. Bruno Merle raconte donc une folle journée dans la vie de cette famille un peu tuyau de poêle. Tout part d’un décalage, d’un art du mensonge bienveillant et du mouvement perpétuel. Les deux adultes ne cessent d’inventer des bobards auxquels ils tentent de faire adhérer l’autre. Des histoires à dormir debout qu’ils parviennent à rendre crédibles entre eux mais aussi pour le spectateur. On y retrouve ainsi Orelsan en papa imaginaire ou encore des vidéos postées sur Internet, on y croise des silhouettes aussi absurdes qu’un cosmonaute et un singe qu’on part chercher à marée basse… le tout filmé dans un décor parfaitement réaliste.

La force du film réside dans sa fraîcheur, son charme instantané. C’est un petit rien mais dont les personnages sont joliment écrits et si peu stables qu’on ne sait jamais ce qui va se passer l’instant d’après. C’est une ode à l’été propice aux balades improvisées, aux rencontres, à l’incongru, mais qui fait bien ressentir que les beaux jours ont une fin, et qu’il faudra démarrer un nouveau cycle.
Pio Marmaï joue son personnage comme une tornade dévastatrice, infatigable, et il le fait avec un naturel épatant, entraînant dans son sillage une Camille Rutherford qui tient parfaitement le choc. Face à eux, la jeune Rita Merle, fille du réalisateur, est remarquable également. Quand régulièrement elle s’isole à l’abri de son casque antibruit, elle coupe en même temps le son du film, nous forçant à regarder, mais aussi à écouter, à faire attention aux détails. Une belle complicité naît dans cette effervescence permanente, une attention à l’autre, à ses choix, à ce que c’est que décider de prendre un chemin plutôt qu’un autre. Et surtout de choisir de ne pas être dans la norme.
Si le film est parfois bancal, il a l’audace d’être toujours sur le qui-vive, sur le point d’exploser, de partir en vrille, l’audace aussi d’ouvrir des chemins qui sortent quelque peu du cadre, mais sur lesquels les personnages avancent tête haute et apprennent. On est dans la comédie, le road-movie, le suspense tout à la fois. Une pimpante comédie d’été avec un petit truc en plus qui n’appartient qu’à elle.

(d’après C. Marguerite, lemagducine.fr)