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AKIRA

(アキラ) Katsuhiro ÔTOMO - film d'animation Japon 1988 2h04mn VOSTF - D’après le manga du même nom, publié de 1982 à 1990 au Japon, et réédité pour la première fois en 2019 en français dans sa version originale en noir et blanc. Version remasterisée en 4K..

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

AKIRAC’était un peu une des surprises de l’été, le truc que personne n’attendait : Akira ressort au cinéma. Le fameux film d’animation japonaise dont les plus jeunes ne connaissent souvent que l’aura qui l’accompagné depuis sa sortie dans les salles françaises le 8 mai 1991. Soit trois ans après sa sortie au Japon… Nous sommes maintenant trente ans plus tard, et Eurozoom et Dybex sortent le film remasterisé dans toute la France ou presque.
En 1988, quand le film est sorti au Japon, il y avait une forme d’évidence. Le mangaka Katsuhiro Ôtomo jouissait dans son pays du succès énorme de son œuvre Akira, tant et si bien qu’on lui a alloué le plus gros budget de l’époque pour le faire passer du dessin à l’animé (plus d’un milliard de yens !). Sur le moment et dans le pays il s’inscrivait dans une mouvance très adulte de l’animation, où les œuvres les plus noires commençaient à émerger et surtout à plaire. Pourtant le film ne fut pas un énorme succès au cinéma et fit son pain sur les ventes de VHS. Ainsi Akira se retrouvait plus proche des « direct-to-video » japonais (OAV, pour original animation video) qui faisaient fureur dans les années quatre-vingt et quatre-vingt dix du fait de leurs thématiques plus matures. En France en revanche, la sortie en 1991 au cinéma fut un énorme succès et a contribué à rendre le film culte malgré un doublage douteux.

Akira nous présente un monde post-catastrophe en 2019, un Neo-Tokyo qui s’est construit sur les ruines d’un passé violent pour un présent qui l’est encore plus. La ville est déchirée entre un pouvoir autoritaire et des manifestations violemment réprimées au moyen de techniques de maintient de l’ordre qui font écho à celles utilisées à Honk Kong et en France en 2019 et 2020 (l’édition 2019 du Toulouse Hacker Space Factory, dédiée à Akira, présentait une conférence analysant les techniques de maintient de l’ordre décrites dans Akira à l’aune de celles de notre époque). Durant le confinement, on apprenait que les JO de Tokyo allaient être annulés, et très vite circula sur les réseaux la comparaison troublante avec Akira dans lequel des JO prévus en 2020 n’auraient pas non plus lieu...
Ressortir le film aujourd’hui et en faire un événement d’une telle ampleur nous force à nous demander la pertinence de l’œuvre face au « monde d’après » dans lequel nous vivons actuellement. Et très vite, on retrouve des évidences. Parce qu’il raconte des souffrances très profondes et l’avènement d’un monde et parce qu’il arrive encore à choquer aujourd’hui par sa violence, son intelligence, sa douceur, Akira est ce qui pouvait arriver de mieux à un public de salle de cinéma en 2020.

(d’après Cinématraque)