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Rencontre exceptionnelle le vendredi 15 octobre à 20h30 à Utopia Saint-Ouen avec le réalisateur Daniel Kupferstein et des membres du Lycée Expérimental de Saint-Nazaire, autour de cette expérience pédagogique singulière.
Séance en partenariat avec l'Ecole Ouverte des Bourseaux.

L'IMPORTANT C'EST LE CHEMIN

Daniel KUPFERSTEIN - documentaire France 2020 1h43mn -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

L'IMPORTANT C'EST LE CHEMIN« Il faut prendre conscience de la gravité du divorce qui existe entre certains jeunes et l’école. (…) Il existe des enseignants, et j’en suis, qui ne supporte pas le système scolaire tel qu’il est. Enseignants insupportables à leurs collègues souvent, y compris ceux qui sont de gauche, bien plus insupportables à l’administration. Alors pourquoi ne pas réunir ces élèves et ces enseignants « marginaux » qui s’entendent si bien quand le hasard des emplois du temps les fait se rencontrer ? Pourquoi ne pas autoriser ces allergiques à toute forme d’autorité à inventer, à créer ensemble les conditions qui leur conviendraient le mieux ? » Jean-Gabriel Cohn-Bendit, lettre ouverte à Alain Savary, ministre de l’Education Nationale, parue dans Libération le 20 juin 1981

Grâce soit rendue à Monsieur Cohn-Bendit – l''autre, le frère, le barbu Jean-Gabriel. En 1982, Gaby, après sa lettre tonitruante au ministre du gouvernement Mauroy fraîchement constitué, contribue à créer un établissement singulier : le Lycée expérimental de Saint-Nazaire.
Presque quarante ans plus tard, le cinéaste Daniel Kupferstein s’est immergé pendant deux ans dans ce qu’il a pu prendre au départ, pour reprendre l’expression d’une lycéenne, comme « un sacré bordel », avant de se rendre compte que le bordel en question cache une organisation extrêmement pensée et huilée. Il faut dire que le Lycée Expé, comme on l’appelle, déroute au premier abord tous ceux qui sont habitués aux établissements scolaires « tradi ». On découvre des lycéens, loin d’être juste consommateurs d’enseignements, attelés à tour de rôle à toutes les tâches liées à la gestion du lycée, assurant aussi la confection des repas, le nettoyage, les petits travaux de bricolage, et même un peu de secrétariat, répondant au besoin au standard. Une manière de responsabiliser chacun dans la gestion du quotidien. Mais la cogestion ne s’arrête pas là. Au-delà des taches ménagères, élèves et MEE (Membres de l’Equipe Educative, prononcez Meuh ironiquement) prennent ensemble, dans le cadre d’outils de démocratie assez complexes, les décisions importantes pour le lycée. Par ailleurs, à côté des enseignements traditionnels en vue de la préparation du Bac pour celles et ceux qui le présentent, une grande part de la pédagogie est structurée autour d’ateliers décidés conjointement, qui peuvent aller de la réflexion sur l’influence des dessins animés (fascinante discussion autour des Pokemon) jusqu’à la pratique de massages ayurvédiques.

Daniel Kupferstein montre tout cela, sans oublier de pointer aussi les difficultés… Le documentaire, tout comme les enseignants et les élèves, ne prétend pas proposer la solution miracle, mais il redonne espoir tant dans la jeunesse, que l’on voit parfois foutraque mais sacrément politiquement consciente, loin de l’image de l’ado lobotomisé par le consumérisme et les réseaux sociaux, que dans le corps enseignant : Nathalie (qui dit ne supporter aucune hiérarchie), Hugo, Jean-Noël et les autres sont autrement plus stimulants que certains professeurs enfermés dans leur programme et leur corporatisme.