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Hamy RAMEZAN - Finlande 2020 1h22mn VOSTF - avec Aran-Sina Keshvari, Shahab Hosseini, Shabnam Ghorbani...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ANY DAY NOWÀ l’heure où nous écrivons ces lignes, le sinistre ex-ministre fascisant italien Matteo Salvini est jugé pour avoir mis en danger la vie de centaines de migrants en empêchant durant deux longues semaines le bateau qui les avait secourus d’accoster. La vie et le film du réalisateur Hamy Ramezan sont comme un superbe pied de nez à ce genre de tristes individus qui enlaidissent l’Europe. Hamy, à l’âge de 7 ans, a fui avec sa famille son pays natal, l’Iran, en proie à l’époque à une terrible guerre avec son voisin irakien. Il a, comme des millions d’autres exilés, traversé les déserts jusqu’à Istanbul, puis les mers jusqu’aux îles grecques avant de remonter, en passant par les horribles camps de réfugiés de Belgrade, jusqu’en Finlande, où il a enfin trouvé la paix et une carrière prometteuse de cinéaste. De ses souvenirs parfois terribles, il a tiré ce film lumineux et apaisé à regard d’enfant.
L’alter ego fictionnel de Hamy, c’est Ramin, 13 ans. Un enfant finnois comme un autre, qui va à l’école finlandaise où il a un meilleur ami, une jeune fille pour laquelle il en pince, mais aussi un couple de vieux voisins chez qui il va régulièrement s’adonner à l’horticulture. Sa vie serait presque identique à celle de ses camarades de classe s’il ne rentrait pas chaque soir rejoindre sa famille dans la chambre exiguë du centre de demandeurs d’asile qui rassemble tous ceux qui, comme Ramin, sa mère, son père et sa petite sœur, attendent avec angoisse ce courrier qui leur annoncera la suite de leur vie : la possibilité de construire leur avenir sur cette terre qu’ils ont mis tant de temps à atteindre ou l’expulsion qui les mettra dans le premier avion à destination de leur pays d’origine.

Ce qui est très beau et très fort dans le film de Hamy Ramezan, écrit en collaboration avec un brillant scénariste et romancier finlandais, c’est qu’il pose son regard à hauteur d’enfant, cet irrésistible Ramin qui retient de toutes les situations les côtés positifs, sans penser aux lendemains qui pourraient s’avérer sombres. On se réjouit avec lui des petits rituels de la famille Mehdipour qui, malgré les aléas, réussit à rester soudée, chacun se montrant attentif et bienveillant envers les autres. Il y a la douceur de la mère qui organise chaque matin un réveil tout en tendresse, il y a ce père parfaitement lucide des obstacles et des dangers qui les guettent, mais qui reste positif en toute circonstance (incarné magnifiquement par l’acteur iranien Shahab Hosseini, prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes pour Le Client d’Ashgar Farhadi)...
Et puis il y a l’amitié entre Ramin et un collégien finlandais, avec cette très jolie scène qui montre les deux garçons remonter une rue en éteignant un à un à coups de pieds les lampadaires, qui se rallument de manière synchronisée. Et le film s’avère, alors que le ciel politique de l’Europe s’assombrit, une invitation à savourer la liberté, l’amitié, l’amour familial et le temps présent. Un temps présent où, quelles que soient les péripéties, la famille de Ramin reste digne et soudée.
Il faut souligner la magnifique prestation du jeune Aran-Sina Keshvari, trouvé un peu miraculeusement parmi les rares adolescents finnois qui parlent persan et qui fait preuve d’un naturel et d’une justesse exceptionnels.