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LA GAZETTE UTOPIA 321 DU 27 SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2023
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LA GAZETTE UTOPIA 320 DU 16 AOUT AU 26 SEPTEMBRE 2023 (À TÉLÉCHARGER)
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LA GAZETTE UTOPIA 319 DU 21 JUIN AU 25 JUILLET 2023 (À TÉLÉCHARGER)
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Véra BELMONT - film d'animation France / Belgique 2022 1h14mn - avec les voix de Michèle Bernier, Jacques Gamblin, Arthur Dupont... Scénario de Véra Belmont et Valérie Zenatti, d’après la bande dessinée autobiographique "Deuxième génération – Ce que je n’ai pas dit à mon père" de Michel Kichka. Film à recommander vivement à toute la famille mais tout particulièrement aux élèves, pour évoquer la Shoah avec un regard d’enfant.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Depuis déjà quelques années, le film d’animation est un medium qui, non content de raconter des petites histoires, affronte désormais la grande Histoire. Dès 2008, Valse avec Bachir racontait ainsi mieux qu’une fiction classique l’invasion du Liban par l’armée israëlienne et les terribles massacres de Sabra et Chatila. Mais ce n’est que récemment qu’il en est de même pour les films destinés au plus jeune public. Un des films marquants des dernières années est Adama, qui racontait en animation les aventures d’un jeune Sénégalais qui, au tournant de la Première Guerre Mondiale, partait à la recherche de son grand frère enrôlé pour aller combattre dans les tranchées.
Mais Les Secrets de mon père réussit la gageure unique de raconter la Shoah à hauteur d’enfant et à le faire sans pathos et même, ce qui peut paraître incroyable, avec légèreté. Le film évoque le sujet à travers le regard de la seconde génération des enfants de déportés, qui jusque tard ont tu leur souffrance et leur vécu, habités par la culpabilité d’avoir survécu, hantés par le souvenir de leurs camarades ou familles disparus.
Le film est directement adapté de l’œuvre autobiographique de l’auteur de BD israélien Michel Kichka, jeune Juif belge dans les années 60, qui observait son père ancien déporté (mais que voulait dire la déportation pour un garçon d’une dizaine d’années qui n’en connaissait rien ?), lequel passa en quelques années du mutisme absolu sur le sujet à la transmission frénétique de la mémoire à la suite du procès Eichmann, qui fut pour de nombreux anciens déportés un déclic indispensable. La beauté et la force du film tiennent sans doute au choix d’en faire une chronique en partie insouciante de la vie de deux garçonnets dans la Belgique des années 60, confrontés soudainement à la métamorphose de leur père, et au surgissement de la réalité brutale d’une mémoire terrible jusque là enfouie.
En cela le film devrait parler aisément aux préadolescents et adolescents, et leur transmettre avec intelligence la réalité du pire drame du xxe siècle tout en touchant leurs parents ou grands parents.