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BLACK IS BELTZA II : AINHOA

Fermin MUGURUZA - film d'animation Pays Basque / Argentine 2022 1h20mn VOSTF - Scénario de Harkaitz Cano, Fermin Muguruza et Isa Campo.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

BLACK IS BELTZA II : AINHOAPrécision liminaire et essentielle : il n’est pas du tout nécessaire d’avoir vu le premier Black is Beltza pour voir et apprécier ce Black is Beltza II : Ainhoa.

Black is Beltza II : Ainhoa est ancré dans le Pays Basque de la fin des années 80, alors que la jeunesse s’éveille au punk et à la révolte indépendantiste, contre une police encore gangrenée par les nervis du franquisme. Le film raconte ce monde de la fin de la Guerre Froide et, tel un récit d’aventures géopolitiques, va emmener tambour battant les protagonistes jusqu’à l’Afghanistan ou le Kurdistan…
Mais avant d’entrer dans le détail des péripéties vécues par les personnages, évoquons le parcours étonnant du scénariste-réalisateur Fermin Muguruza. Il fut, à la tête des deux groupes musicaux créés avec son frère Iñigo, Kortatu puis Negu Gorriak, la figure du rock alternatif basque pendant 20 ans, à partir du milieu des années 80. Le succès dépassa rapidement les Pyrénées – voire l’Adour ! –, Fermin invitant en première partie de ses concerts les petits jeunes de La Mano Negra ! Mais au-delà de la musique, Fermin Muguruza s’est affirmé comme une personnalité importante au Pays Basque Sud, y compris dans les discussions autour du processus de paix. Pas étonnant que Black is Beltza II ait fait sa première mondiale à San Sebastian, devant 3000 spectateurs enthousiastes. Depuis 2006, Fermin Muguruza s’est lancé dans le cinéma, se consacrant d’abord au documentaire le plus souvent musical avant de se lancer dans l’animation avec le premier volet de Black is Beltza, qui racontait les péripéties de jeunes militants basques découvrant, au cœur des années 60, la lutte des Black Panthers à New York puis entamant un grand périple à travers un monde en pleine ébullition anticoloniale et révolutionnaire.

Ce Black is Beltza II démarre avec l’évasion rocambolesque de deux responsables de l’ETA lors d’un concert de Kortatu dans une prison de Pampelune. On retrouve les deux fugitifs quelques semaines plus tard à Cuba où nous découvrons notre héroïne, Ainhoa (fille de Manex, héros du premier Black is Beltza). La jeune femme revient quelque temps après au Pays Basque où elle va faire connaissance avec les jeunes gens qui incarnent l’effervescence musicale et politique de la région, notamment Josune, photographe du journal indépendantiste Egun, récemment emprisonnée et torturée en détention par la police. Et ce sera une succession d’aventures à travers le monde pour les deux jeunes femmes, alors qu’au Pays Basque la drogue gangrène la jeunesse.
Dans un style de dessin très années 80, tonique et contrasté – qui n’est pas sans rappeler le dessinateur italien Liberatore –, Fermin Muguruza, à travers le périple de ses deux héroïnes, raconte à la fois l’incroyable vitalité et l’engagement de cette jeunesse ayant soif de liberté autant politique que sexuelle, mais aussi l’instinct de mort qui guette à travers le fléau de la drogue. Mais il réussit surtout, à un rythme effréné, porté par une bande son très rock n’roll qui ravira les nostalgiques de la période, à nous faire vivre les soubresauts d’un monde en plein bouleversement, dans des aventures échevelées où se mêlent espions, trafiquants et militants révolutionnaires.