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LOST HIGHWAY

David LYNCH - USA 1996 2h15mn VOSTF - avec Bill Pullman, Patricia Arquette, Balthazar Getty, Robert Loggia, Robert Blake, Gary Busey...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LOST HIGHWAY« Je demande au spectateur d’user de toutes ses facultés, pas seulement intellectuelles, mais intuitives aussi. Pour moi, la beauté du cinéma, c’est de pouvoir suggérer des choses que vous ne connaissez qu’au plus profond de vous-même. Des choses que les mots sont impuissants à décrire, à moins d’être un poète. Le cinéma a ce pouvoir extraordinaire qui est encore à peine exploré… »
Ces quelques mots de David Lynch disent bien tout ce que peut apporter Lost Highway de sensations inédites, d’émotions rarement explorées, de plaisirs singuliers. Ils disent aussi le désir, follement ambitieux du cinéaste de s’adresser à des spectateurs en état de disponibilité totale, d’ouverture optimale. Autrement dit, si vous ne concevez le cinéma que balisé, avec repères immédiatement perceptibles, fil conducteur rassurant et narration vous conduisant bien sagement du début à la fin d’une histoire… ça risque de vous faire drôle ! Mais justement, le cinéma est aussi là pour ça : nous faire drôle !

Au début, il y a un couple. Fred Madison est saxophoniste, sa femme Renee est à se damner. Ils vivent dans une maison sans doute somptueuse mais inhumaine : meubles design, espaces immenses, couleurs glaciales. Le climat est au malaise, Fred doute de la fidélité de Renee. Les silences sont lourds. Et puis des faits étranges…
Un matin, une voix inconnue à l’interphone annonce à Fred : « Dick Laurent est mort. » Qui est Dick Laurent ? Puis Renee sort pour prendre le journal. Une enveloppe anonyme est posée là, sur les marches. A l’intérieur, une cassette vidéo. Magnétoscope, télécommande, l’écran s’anime : c’est leur villa qui a été filmée, extérieur puis intérieur, vide, ça ne dure que quelques secondes.
Au cours d’une soirée branchée, Fred est abordé par un étrange homme en noir, fardé à outrance, qui lui prouve, téléphone portable à l’appui, qu’il est à cet instant même dans sa maison, celle que nous connaissons.
Un autre matin, une autre cassette, puis une troisième. Avec celle-ci commence l’horreur : Fred s’y voit, dans son lit aux draps noirs, barbouillé de sang, aux côtés d’un corps mutilé qui ne peut être que celui de Renee…

Ici commence pour Fred le cauchemar, et pour nous l’indescriptible, l’inracontable… Lynch nous entraîne résolument ailleurs, loin de toute certitude, avec une imagination imprévisible et une maîtrise confondante de l’art et des artifices de la mise en scène.