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GHOST DOG, the way of the samouraï

Jim Jarmusch - USA/France/Allemagne/Japon 1999 1h56mn VOSTF - avec Forest Whitaker, John Tormey, Cliff Gorman, Isaach de Bankolé, Camille Winbush...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

GHOST DOG, the way of the samouraï« Chaque jour on doit se considérer comme mort. » C’est sur ces mots que s’ouvre le film, citation du Hagakure qui compile notes et pensées d'un samouraï du début du xviiie siècle. Ghost Dog ne se sépare jamais de ce guide spirituel. Afro-américain vivant seul sur un toit de Jersey City, il passe ses journées à s’occuper de ses pigeons, répétant des mouvements d’épée dans une danse gracieuse et mortelle. Car derrière sa démarche pataude et sa centaine de kilos, Ghost Dog est un tueur à gages, professionnel discret et rapide.

« Si l’on souhaite changer le monde d’aujourd’hui et revenir à l’esprit d’il y a cent ans, cela ne se peut. » Après Dead Man (1999), film détournant les codes du western, Jim Jarmusch revient avec Ghost Dog à une hybridation des genres, dont les inspirations sont encore plus diverses. Jim Jarmusch (d’origine franco-hungaro-irlando-tchèque) est marqué par des réalisateurs tels qu'Antonioni ou Mizoguchi. Et ce sont toutes ces influences qui se retrouvent mêlées, transfigurées dans ce film. De Kurosawa pour le film de samouraï (notamment Rashomon) au western (High Noon) en passant par des références, comme le rôle des oiseaux, au Samouraï de Jean-Pierre Melville… Et c’est la rencontre de ces mondes que Jarmusch met en scène avec légèreté, offrant au film de magnifiques scènes d’humour et de grâce. On pense notamment au seul ami de Ghost Dog, vendeur de glaces haïtien qui ne parle pas un mot d’anglais. Cette hybridation est pensée avec justesse dans le contexte d’un ghetto noir, monde moderne dont Ghost Dog réalise la fusion. Samouraï noctambule, il se déplace d’un pas lourd durant le jour et tente d’être l’incarnation de l’ancien monde dans celui d’aujourd’hui. Mais les vieux rites ne peuvent s’appliquer aux jours présents, ils ne fonctionnent plus. Les mafieux en sont l’exemple même : leurs figures sont usées, ils soufflent après avoir monté des escaliers, ils sont aussi désincarnés que les cartoons qu’ils regardent à la télévision. Le film représente la mort des codes et des figures cinéphiliques. Mais n’est-il pas aussi la preuve de leur transmission, de leur renouveau ? Puisque toute mort n’est-elle pas le commencement d’une nouvelle vie ?

« La fin est importante en toutes choses. » Ghost Dog est un film qu’on ne saurait que trop vous conseiller de (re)voir. Pour sa mise en scène aérienne, pour l'excellence de la performance de Forest Whitaker, ou encore pour la bande-son de RZA, ancien pilier du groupe Wu-Tang Clan, dont le rap vient bercer le film…