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DANS LA GAZETTE !
LA GAZETTE UTOPIA 316 DU 22 FÉVRIER AU 4 AVRIL 2023 (À TÉLÉCHARGER)
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LA GAZETTE UTOPIA 315 DU 18 JANVIER AU 21 FÉVRIER 2023 (À TÉLÉCHARGER)
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LA GAZETTE UTOPIA 314 DU 7 DÉCEMBRE 2022 AU 17 JANVIER 2023 (À TÉLÉCHARGER)
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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Florian ZELLER - USA / GB 2022 2h03mn VOSTF - avec Hugh Jackman, Laura Dern, Zen McGrath, Vanessa Kirby, Anthony Hopkins... Scénario de Christopher Hampton et Florian Zeller, d’après sa pièce de théâtre.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
C’était une trilogie au théâtre… et c’est bien parti pour l’être aussi au cinéma. Après avoir adapté avec le succès que l’on sait sa pièce Le Père (The Father sur grand écran, avec Anthony Hopkins), Florent Zeller confirme ici son talent pour s’immiscer avec précision et sensibilité dans les méandres complexes des liens familiaux. Caméra collée au plus près de ses comédiens, il parvient à saisir tout ce que les mots ne peuvent à eux seuls traduire : la complicité perdue, les fulgurances des éclats de joies, la détresse, l’impuissance, la tendresse, la peine.
« L’amour ne suffit pas »… c’est ce que dit le psychiatre aux parents de Nicolas, 17 ans, alors qu’ils tentent de chercher des réponses au mal de vivre qui hante le jeune garçon. Depuis la séparation de ses parents, Nicolas vit avec sa mère. Son père a refait sa vie avec une femme plus jeune et vient d’avoir un deuxième enfant. La vie semble lui sourire : il est amoureux, sa carrière d’avocat a atteint le pic d’une brillante ascension et il s’apprête à ouvrir une nouvelle page, incontournable quand on a sa stature, dans le monde politique.
Un jour, Kate, son ex-femme, vient toquer, inquiète, à la porte de son bel appartement. Nicolas, leur fils, ne va pas bien. Il sèche depuis plusieurs semaines les cours sans raison apparente. Elle voudrait comprendre, elle voudrait l’aider mais n’y parvient pas, le garçon reste muré dans un mal-être profond qui semble prendre de plus en plus de place.
Animé peut-être d’un sentiment de culpabilité puisque c’est bien lui qui est parti, à moins que ce ne soit sa paternité nouvelle qui lui donne la force d’incarner pleinement son rôle auprès de son premier enfant, Peter va proposer à Nicolas de venir vivre chez lui. Il espère ainsi que dans ce nouveau cocon familial, dans cette bulle tendre liée à la présence du nouveau-né et de sa jeune mère attentionnée, le garçon retrouvera le goût de la vie.
C’est en effet ce qui se passe et Nicolas semble renaître, comme s’il rattrapait auprès de son père le temps perdu, les jours d’absences, et toutes ces occasions ratées de partager les petits riens qui fond le ciment d’une vie de famille : une sortie au cinéma, un petit-déjeuner, une virée dans les boutiques… Mais rien n’est jamais simple quand on a 17 ans et l’accalmie ne sera que de trop courte durée. Où est passé le petit garçon souriant et solaire qui s’accrochait aux bras de son père dans les eaux turquoises de la Méditerranée ? Dans quelle rivière de mélancolie se sont dissous la joie, l’insouciance, les rires ? Et pourquoi les adultes a priori les mieux placés pour aimer, protéger, entourer cet être unique fruit de leur amour, même disparu, n’ont rien vu venir ?
Il est loin d’être facile, ce film, car il tire un à un bien des fils complexes qui s’emmaillotent autour de la paternité. Comment elle se construit aussi douloureusement sur les non-dits et les rendez-vous manqués, comment elle peine parfois à dépasser le bonheur simple des premières années de l’enfance, comment elle interroge les histoires et les rancœurs du passé, dans des expériences douloureuses jamais effacées (l’occasion d’un mémorable face-à-face entre Anthony Hopkins et Hugh Jackman). Elle peint aussi et surtout l’impuissance face à la maladie mentale qui est, pour tout parent, trop douloureuse à admettre. Dans ce drame parfois oppressant, tous les acteurs sont remarquables, mention spéciale à Hugh Jackman (plus connu des spectateurs adeptes des grosses franchises hollywoodiennes) et au jeune Zen McGrath, qui incarnent à eux deux tout le chaos et toute la puissance liés au sentiment d’amour filial.