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TOKYO GODFATHERS

Satoshi KON - film d'animation Japon / USA 2003 1h32mn VOSTF - Pour les enfants à partir de 10 ans.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

TOKYO GODFATHERSNous en avez-vous assez réclamé, du conte de Noël ! Un film sincère, drôle, généreux sans être mièvre, qui marie avec élégance, grâce et légèreté, sous les flocons de neige de la Nativité, l’humour, le drame, la fable sociale humaniste et l’expression presque naïve d’un irrépressible optimisme… le tout pouvant être vu et partagé en famille ! On se dit parfois que la recette s’est définitivement perdue avec la disparition de Frank Capra – Maître incontesté de ce genre si délicat à manier, qui a fortement marqué le cinéma hollywoodien des années 30 aux années 60, et dont La vie est belle, L’Extravagant Mr. Deeds, Lady for a day ou Vous ne l’emporterez pas avec vous sont en quelque sorte les mètres-étalons. À l’orée des années, 2000, un jeune prodige de l’animation japonaise, Satoshi Kon, révélé avec Perfect blue et qui mettait la dernière main à l’éblouissant Millenium actress (sorti en France seulement en 2019…), retrouva sans doute dans les pages d’un vieux grimoire réservé de toute éternité (au moins depuis 1895) aux seuls vrais magiciens du 7e art, la formule magique qui allait lui permettre de concevoir cet épastrouillant Tokyo Godfathers. Transposition dans le Tokyo moderne de la trame du Fils du désert (3 godfathers en VO), une allégorie des Rois mages et un des westerns les plus inclassables de John Ford, le film est à la fois une quête et l’occasion d’une traversée des bas-fonds de la ville et de ses beaux quartiers, vus à hauteur de déclassé.

Gin, Hana et Miyuki sont trois SDF, qui gèlent sur les trottoirs de Tokyo et survivent en partageant autant que faire ce peut les maigres reliefs qu’abandonne dans ses poubelles la société tokyoïte repue en train de réveillonner. Ruiné, Gin noie dans l’alcool le souvenir de son bonheur enfui, Hana surjoue volontiers ses états d’âme de drama-queen transgenre et Miyuki, une adolescente fugueuse, vit dans la culpabilité d’avoir fait souffrir sa famille. Ils trouvent dans leur improbable trio un ersatz de famille et le peu de chaleur qui leur est permise, ils la puisent dans la solidarité qui les unit, vaille que vaille, face aux intempéries, aux galère et aux injustices. Or donc, au cœur de la nuit de Noël et au milieu des détritus, les trois sans-abri découvrent un bébé, accompagné d’une clé de consigne. Illico baptisé Kiyoko (« enfant pur »), l’enfant est pris en charge par le trio, qui se met en devoir, à partir de quelques maigres indices, de retrouver ses parents. Leur mission va conduire ces improbables parrains à travers la ville, à la rencontre des sociétés qu’ils ne côtoient habituellement pas, et connaître moult péripéties qui vont les confronter à leurs propres histoires.

Hasards, coïncidences, miracles : le scénario ne s’épargne aucune invraisemblance pour conduire nos anti-héros au bout de leur quête. Et pourtant, on marche ! On fonce, même. Aussi cabossés soient-ils par la vie, attachants comme rarement dans un film d’animation, on se laisse entraîner avec bonheur dans le tourbillon de rire, de suspense et d’émotion qu’ils font naître. S’il ne cède rien de son ambition formelle, Satoshi Kon délaisse avec Tokyo Godfathers les constructions scénaristiques labyrinthiques, les jeux entre onirisme, viruel et réalité qui sont sa marque de fabrique (Paprika, son chef d’œuvre, est alors encore à venir) pour délivrer, comme le temps d’une récréation, un bijou, une perle précieuse à part dans sa filmographie, emprunte de drôlerie, de simplicité et d’humanisme. Comme promis : le conte de Noël dont vous rêviez.