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Les vidéos du Toulouse Hacker Space Factory (THSF) à revoir sur TV Bruits
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Les vidéos des interventions sont disponibles sur le site de TV Bruits https://tvbruits.org/spi...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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EL BUEN PATRON

Écrit et réalisé par Fernando LEON de ARANOA - Espagne 2021 2h VOSTF - avec Javier Bardem, Manolo Solo, Sonia Almarcha, Almudena Amor, Oscar de la Fuente... 6 Goya 2022 : Meilleur film, Meilleur réalisation, Meilleur acteur (Javier Bardem), Meilleur scénario original, Meilleur montage, Meilleure musique originale.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

EL BUEN PATRONVoilà le film qui, en février dernier, a raflé 6 prix majeurs lors de la cérémonie des Goya 2022 (l’équivalent espagnol de nos César), et à juste titre : Meilleur film, Meilleure réalisation, Meilleur scénario original, Meilleur montage, Meilleure musique originale et Meilleur acteur ! Il faut dire que le comédien ici récompensé n’est autre que l’inénarrable, l’émoustillant, le sublime Javier Bardem, dont le charisme donne régulièrement envie de tomber à ses genoux. C’est d’ailleurs ce que semblent vouloir faire ses employées et employés de tous genres lors de la petite sauterie qu’il organise pour galvaniser ses troupes, mettant en avant que, pour lui, dans la conduite de sa modeste entreprise, c’est l’humain avant tout ! Eh oui, après avoir joué les amoureux transis, les tueurs implacables, un tétraplégique (dans Mar adentro) voilà l’acteur le plus primé d’Espagne dans la peau de Blanco, petit patron paternaliste, fils à papa héritier d’une ancestrale fabrique de balances pour tous les usages et tous les budgets : « Ma femme et moi n’avons pas d’enfants. On s’en passe. C’est vous nos enfants… » Et bien sûr, comme ses salarié·e·s, on ne résiste pas à son charme, on y croit tellement qu’on rêverait d’avoir des milliers de Javier Bardem dans les rangs du Medef auquel on adhérerait alors les yeux fermés. Et de continuer : « Pour le bien de la famille on doit parfois prendre des décisions difficiles… Mon père était juste : c’est pour cela qu’il fabriquait des balances… » Nous voilà comme les petites mains de l’usine prêts à fondre littéralement de tendresse et de rire face aux tirades (punchlines pour les franco-anglicistes) d’un discours drôle en diable. Et c’est l’une des réussites de ce scénario : des dialogues excellentissimes, extrêmement bien ciselés, percutants et hilarants, un rythme soutenu qui jamais ne faiblit, une écriture tendue qui ne laisse rien au hasard.

Bien évidemment des événements toujours plus embarrassants vont petit à petit déconstruire les images d’Épinal lénifiantes construites durant plusieurs générations et la face sombre de Blanco, qui est loin d’être blanc comme neige, va progressivement transparaitre. Alors qu’il touche au but suprême, alors qu’il est sur le point de décrocher le dernier trophée d’excellence manquant à son palmarès d’entrepreneur hors normes, le sort va s’acharner.
C'est d’abord cet ex-comptable, flanqué de sa progéniture, qui vient lui casser les oreilles à l’aide d’un porte-voix pour protester contre son licenciement, plantant sa tente à la porte de l’usine et déployant des banderoles assassines. Ensuite son principal contremaître qui lui casse les pieds avec ses histoires de bonne femme et qui cumule les gaffes. Sans compter cette fichue commission prête à lui rompre le coup aussi sûrement que l’épée de Damoclès si tout ne rentre pas dans l’ordre… Qui viendra à sa rescousse ? Ni le vigile attendri et trop mou incapable de veiller au grain, mis à part celui des petits oiseaux du ciel, ni sa pourtant délicieuse épouse à laquelle il ne sait rien confier. Oh oui ! Blanco aurait bien besoin d’évasion, qu’il va croire pouvoir trouver dans les bras d’une stagiaire aux airs coquins (Almudena Amor, véritable révélation) avant de réaliser qu’il y a, là aussi, anguille sous roche… Bref, la semaine trépidante qui l’attend nous emportera avec lui dans les rebondissements d’une mécanique bien huilée, oscillant perpétuellement entre hilarité et déconfiture. Tout bien pesé, c’est tout un système, digne des temps modernes à la Chaplin, qui se détricote avec finesse et nous laissera bouche bée.

Au temps du cinéma de ma mère, les horaires des séances de cinéma étaient populairement connus comme suit : la de la tarde, à 17h, la del vermouth, à 20h, puis la de la noche, celle du soir, à 22h30… Et puis plus tard encore, la sesión golfa, celle de minuit… Nous vous la proposerons sans doute un jour, car nous avons beaucoup d’idées, plein d' imagination et notre salut, vous le savez, c’est que vous reveniez nombreux dans nos salles. Ces petits détails culturels si attachants, vous ne les trouverez pas sur internet, ce sont les richesses des usages gardés en mémoire par d’anciens exploitants de cinéma. Nous nous approprions donc la séance du vermut en espérant vous y voir nombreux. Vive l’apéro, Vive le cinéma !

Et prochainement : Les Saints Innocents de Mario Camus sur l’œuvre littéraire de Miguel Delibes et El Camino de Ana Mariscal

SESIÓN DEL VERMUT est notre cycle consacré au cinéma espagnol : avant première mardi 7 juin à 21h à Tournefeuille, Vermut offert par le cinéma dès 20h. Places disponibles au cinéma à partir du 21 mai aux tarifs habituels.