Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) est de retour à Utopia Borderouge !
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Après 3 ans d’absence, le THSF est de retour cette année ! L’édition 2023 aura lieu du 26 au 28...
FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...
Jeudi 23 mars à 20h30 à Tournefeuille, à l’occasion de l’exposition Feux, mégafeux jusqu’au 5 novembre au Quai des Savoirs, séance unique suivie d’une rencontre avec un scientifique de l’université Jean Jaurès. Places en vente au cinéma aux tarifs habituels à partir du 1er mars.
(DAYS OF HEAVEN) Écrit et réalisé par Terrence MALICK - USA 1979 1h34mn VOSTF - avec Richard Gere, Brooke Adams, Sam Shepard, Linda Manz... Prix de la Mise en scène, Festival de Cannes 1979 - Oscar 1979 de la Meilleure photographie. Réédition en copie neuve restaurée.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Ce qui frappe d'abord dans Les Moissons du ciel, c'est l'incroyable beauté de ses images, composées par le grand Nestor Almendros. Irisées, chatoyantes, elles offrent une palette de couleurs invraisemblable, elles donnent à voir et à sentir : l'ombre passagère d'un nuage qui parcourt les champs à perte de vue, le souffle voluptueux de la brise sur les blés… C'est sensuel, c'est sublime… Et cette beauté quasi-divine vient en contrepoint d'une histoire humaine, trop humaine, qui met en jeu tous les sentiments du monde, de l'amour à la cruauté. Le film commence à Chicago, nous sommes en 1916. Bill est ouvrier dans une fonderie mais, après une altercation avec un contremaître, il est contraint de partir pour le Texas, avec sa compagne, Abby, et sa petite soeur, Linda. C'est la voix de l'enfant qui commente ce qui se passe à l'écran, comme si elle racontait une légende, une épopée peu à peu gagnée par la tristesse et le malheur. Car sous ses yeux se prépare une tragédie… Le trio est engagé pour la moisson dans un grand domaine, Bill et Abby décident de circonvenir le fermier, un homme à la santé fragile et dont on dit les jours comptés, pour s'approprier sa fortune : pour cela, Abby devra se faire épouser… Mais la piètre machination se retournera contre ses instigateurs, et le destin ne fera pas de cadeau…
À l'image d'œuvres aussi fortes que Les Raisins de la colère, Les Moissons du ciel brosse un tableau saisissant de la grande agriculture au Texas (le grenier à blé des USA) au début du machinisme agricole. On voit la place grandissante que prennent les faucheuses, les batteuses alimentées par des chaudières à vapeur, leur pénétration vorace dans un paysage jusque là vierge de toute intrusion mécanique. On vit les rapports sociaux dans ces grandes exploitations : l'importance symbolique de l'imposante demeure victorienne des maîtres, les relations patron-régisseur-saisonniers, le dur travail de ceux-ci, son caractère cruellement aléatoire, mais aussi les moments de détente et de fraternité…
Solidement campé sur ces fondations d'un réalisme scrupuleux, Malick peut alors laisser libre cours au lyrisme et au déchaînement des passions humaines, qui se noueront au moment même où l'équilibre de la nature toute-puissante est mis en danger… Les Moissons du ciel exprime la nostalgie d'un paradis perdu, d'un rêve d'harmonie piétiné. A ce titre, il s'inscrit dans la lignée du grand cinéma américain traditionnel, tourné vers des valeurs oubliées, exaltant les grands espaces, plaçant l'homme dans la dépendance de quelque mystérieux et implacable destin.