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FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
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30237
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Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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Venez danser avec nous samedi 14 octobre à 16h pour le BAL des 20 ans d’Utopia Tournefeuille ! Soyez un peu en avance, tenue de bal, en noir avec une pointe de rouge, fleur, ruban, cravate, ongles vernis… Libre à vous ! Les techniciens de la Mairie installeront un tapis de danse sur le parking derrière la mairie côté cinéma et à 16h tapantes, ça commence !

À 16h tout le monde est en place, le bal débute : c’est Myriam Naisy de la compagnie L’Hélice qui mène la danse, on se laisse porter par sa voix, avec ses danseurs et danseuses, sur des musiques des films qu’elle aura chorégraphié pour l’occasion. Jean-Luc Amestoy à l’accordéon nous accompagnera avec une valse de sa composition, tellement belle qu’elle nous fera vivre 20 ans de plus !

À 17h15 séance unique de Le Bal d’Ettore Scola, à l’issue de laquelle on vous offre un cocktail, créé par nos anges gardiens David Janon et Laerte de Araùjo Lima (sesión del vermouth), qu’on remercie pour tout l’amour et l’engagement, la grâce et la saveur qu’ils mettent dans leurs préparations à chacune de nos rencontres. Le cocktail est offert par le bistrot Pace salute (20 ans aussi) et sera servi côté cinéma, à l’extérieur, par toute la Belle équipe.

Réservation possible dès maintenant sur billetweb.fr ou au cinéma, tarif unique 8 euros (En cas d’intempérie, on gardera la projection du film et le cocktail mais le bal sera reporté)

LE BAL

Ettore SCOLA - France/Italie 1983 1h52mn - avec des comédiens formidables, très peu connus parce que comédiens essentiellement de théâtre, qui formaient à l'époque la troupe du Théâtre du Campagnol... Scénario de Ruggero Maccari, Jean-Claude Penchenat, Furio Scarpelli et Ettorre Scola, d'après le spectacle créé par le Théâtre du Campagnol. CÉSAR 1984 du Meilleur Film. Sans dialogues.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE BALNous avons redécouvert ces dernières années quelques uns des plus beaux films d'Ettore Scola, grand nom du cinéma italien des quarante dernières années : Nous nous sommes tant aimés, Une journée particulière, Affreux, sales et méchants… Autant de réussites qui marquent à la fois la constance du talent et la diversité de l'inspiration et de la manière. Le Bal, film tourné en France en 1983, confirme la cohérence de l'œuvre et la soif d'exploration, d'expérimentation du cinéaste.
C'est en fait à l'histoire d'une salle de bal que nous invite Scola avec cet étonnant film sans paroles, adapté d'un spectacle théâtral fameux. Une tentative aussi audacieuse que réussie qui rend un tendre hommage à la fois au cinéma, à la culture populaire, et à ceux qui ont combattu les oppressions de tout poil.

Le présent du film se situe en 1983, dans un dancing construit dans les années trente. À travers cette salle, à travers tous les danseurs qui ont foulé son plancher, vont être évoqués les événements marquants qu'a connus la France durant presque cinquante ans.
Ce soir, comme tous les soirs, les femmes arrivent les premières, les unes après les autres, de la dame qui porte haut sa quarantaine, élégance classique, tailleur cintré et chignon tiré à quatre épingles, à la blonde pulpeuse et incendiaire qui fait comme si elle avait toujours vingt ans et elle a bien raison… Et puis c'est le ballet des hommes, ils évaluent du regard les forces en présence avant de prendre place au bar : le type plein de tics qui ne cesse de croquer des bonbons, le vieux beau qui soigne sa ligne autant que celle de son veston, le grand timide avec son air apeuré et sa raie au milieu, le bon gros du genre content de lui qui enfourne sans fin des cacahuètes… Des couples se forment, plus ou moins bien assortis…
Et on bascule en 1936, à la grande époque du Front populaire. Au milieu des danseurs prolos, un couple de bourgeois vient prendre place. Et le cœur de la femme va chavirer pour un beau gars qui s'est fait la dégaine de Jean Gabin dans Pépé le Moko… Changement d'ambiance, quelques années ont passé : une alerte se termine, les sirènes se sont tues, un officier allemand, flanqué de son ordonnance, entre dans la salle. Il se sent seul et voudrait trouver une partenaire pour danser. Il faut bien s'occuper pendant l'occupation…
Et ainsi de suite, les années filent, la musique change : java, Glenn Miller, rumba, Charles Trenet, be-bop, Edith Piaf, rock n'roll accompagnent la fin de la deuxième guerre mondiale, puis la période de la guerre d'Algérie, puis Mai 68… Jusqu'à ce que la boucle soit bouclée, qu'on revienne en 1983, et que le bal se termine, dans la mélancolie et la solitude…

Scola, avec trois fois rien, deux expressions, trois jeux de scène, quatre pas de danse, cinq notes de musique, sait à merveille créer des ambiances différentes, retrouver l'esprit d'une époque. Avec toujours la volonté de célébrer l'esprit frondeur, l'esprit de résistance de ses citoyens-danseurs. C'est extrêmement plaisant et vivifiant, et le bonheur de jouer des comédiens est communicatif. (merci au Guide Cinéma Télérama et au site du Ciné-Club de l'Université de Caen)