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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Justine Triet parle d’or
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Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
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L’HISTOIRE OFFICIELLE

(La Historia oficial) Luis PUENZO - Argentine 1985 1h52mn VOSTF - Avec Norma Aleandro, Héctor Alterio, Chunchuna Villafañe... Scénario de Luis Puenzo et Aida Bortnik. COPIE NUMÉRIQUE VERSION RESTAURÉE.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !) (uniquement pour les séances scolaires)

L’HISTOIRE OFFICIELLELors de sa sortie en 1985 ce film avait fait la première page de notre gazette et pour celles et ceux qui l’avaient vu à l’époque, il est probablement resté ancré dans leur mémoire. Depuis ce film avait disparu et on a donc la chance de le revoir dans une superbe copie restaurée, trente ans pile après sa sortie. L’Histoire officielle de Luis Puenzo a confirmé son statut de grand classique du cinéma sud-américain, devenu pour certains un peu mythique.

Aussi incroyable que cela puisse paraître aujourd’hui, ce film fut pourtant écrit et réalisé dans la foulée même de la chute de la dictature (1976-1983), sans recul sur les événements qu’il s’efforçait de relater et d’analyser. L’Histoire officielle raconte les derniers mois de la dictature argentine, à travers le personnage d’Alicia (Norma Aleandro, qui reçut pour ce rôle le prix d’interprétation au Festival de Cannes), professeure d’histoire, épouse d’un dirigeant du régime (interprété par Hector Altiero) et mère d’une petite fille adoptive. Dans le climat fiévreux et inquiet des derniers mois de la dictature (fragilisée par la sanglante défaite des Malouines), Alicia voit ses certitudes remises en cause. Ses étudiants contestent l’enseignement qu’elle leur dispense à partir des manuels officiels (« l’Histoire est écrite par les assassins » lui lance l’un d’eux), et son amie Ana, de retour d’un long exil, lui raconte les tortures que lui a fait subir la junte. Mais c’est surtout un terrible doute qui la taraude en découvrant le combat des mères de la place de Mai : et si la petite Gaby qu’elle a adopté avec son mari, était l’un de ces bébés de disparus, volés par les membres de la junte ?

L’idée forte de Luis Puenzo est de raconter le réveil démocratique d’un pays à travers un personnage sans conscience politique, se tenant prudemment à la marge des événements, mais dont le drame personnel (la stérilité qui la conduit à adopter) lui fait rencontrer la tragédie d’un pays. Le personnage d’Alicia, de par son appartenance à la majorité silencieuse, à la zone grise de «ceux qui ne savaient pas» (ou ne voulaient pas savoir), est finalement le meilleur révélateur d’un pays qui sort à peine de la dictature, permettant d’éviter à la fois le manichéisme et le pathos.

(Zéro de conduite)