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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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Pour ce film encore deux séances supplémentaires, le jeudi 18/04 à 14h40 et le lundi 22/04 à 12h30.

STILL RECORDING

Saeed AL BATAL et Ghiath AYOUB - documentaire Syrie 2018 2h05VOSTF -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

STILL RECORDINGOn ne sait jamais vraiment qui tient la caméra, dans Still recording. Au cours de combats de l'Armée syrienne libre pour prendre Douma au régime de Bachar-el-Assad en 2012, ou dans les appartements de Damas, tout proches, les images sont saisies à la volée, souvent en marchant, quand l'appareil n'est pas simplement posé par terre ou, comme dans la première et la dernière séquences, lâché à cause d'un tir qui tue – c'est le hors-champ, non révélé, des images d'ouverture – ou qui blesse le cameraman. Le générique donne la liste des huit opérateurs qui ont, des débuts de la révolution syrienne en mars 2011 et jusqu'en 2015, pris les images composant la mosaïque chaotique du documentaire…

La caméra passe de mains en mains, que ce soit au milieu des ruines, dans une soirée entre amis ou à la toute fin de l'émouvant dernier plan, qui donne son titre au film, lorsqu'un homme dont on ne verra pas le visage ramasse l'appareil abandonné par l'opérateur blessé pour constater qu'il « enregistre toujours ».
Le passage de relais, aussi fait d'interpellations – tel combattant, telle femme passant par là demandent à être filmés – d'amitiés et de brèves rencontres, suffit à cimenter cette chronique dispersée de la guerre civile, amalgamant des situations en apparence éloignées par des raccords qui ne font que respecter des voisinages réels… Un plan stupéfiant éclaire brusquement, au milieu du film, l'invraisemblable proximité entre la vie ordinaire de Damas et les tirs qui font rage dans son immédiate banlieue, Jobar : depuis un immeuble dévasté par les bombes, on voit, au téléobjectif, le trafic tranquille de la ville. On bascule pareillement du quotidien de quelques étudiants en Art de la capitale à un enterrement de dizaines de cadavres dans une fosse commune, ou d'une soirée passée par un sniper de l'Armée syrienne libre à danser chez lui sur du rap au même se mettant en embuscade, quelque part dans Douma.

Comment vivre et lutter dans la schizophrénie guerrière ?… Enserrant Damas et Douma dans un même labyrinthe tremblant, Still recording dresse ainsi, en creux, l'image sensible d'un pays qui cherche d'abord à se réconcilier avec lui-même.

(C. Béghin, Cahiers du cinéma)