LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance avant 13h : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

Soutenez Utopia Palmer

Également au programme - VARDA PAR AGNÈS

LES PLAGES D'AGNÈS

Écrit et réalisé par Agnès VARDA - France 2008 1h50 - avec Agnès Varda et toutes celles, tous ceux qui comptent ou ont compté dans sa vie aventureuse...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LES PLAGES D'AGNÈS« Si on ouvrait les gens, on trouverait des paysages. Moi, si on m'ouvrait, on trouverait des plages. » À 80 ans tout rond, Agnès Varda donne une formidable leçon de jeunesse. Dans Les Plages d'Agnès, elle avance à reculons vers son passé. Et revisite, avec une fraîcheur et une émotion insensées, quelques pages éparses de sa vie.
Le fil rouge de cette autobiographie déguisée, ce sont les plages : de la petite enfance à La Panne aux années peace and love de Venice (Californie), en passant par la jeunesse à Sète ou les premiers émois cinématographiques à Noirmoutier. Des plages où la cinéaste a laissé de vibrants souvenirs. Des plages, aussi, où elle a décidé de revenir, comme en pèlerinage, pour saluer les fantômes, parfois encore vivaces, du passé. Joueuse, elle ne se contente pas de revisiter les lieux de son passé, elle y reconstruit ce à quoi elle rêvait jadis : convoque des trapézistes sur le sable, construit une baleine et se met dedans, parce qu’elle rêvait qu’elle était Jonas…

Grand album de photos jaunies, d'anecdotes colorées, d'archives inédites, ce film a la saveur des madeleines de Proust. On y voit Birkin et Laura Betti, grimées en Laurel et Hardy, croiser le fantôme de Jim Morrison à Paris ; la tête révulsée de Mathieu Demy, fils d'Agnès, dans une parodie de L'Âge d'or de Buñuel, les photos de Fidel Castro, Godard croqué en clown sans lunettes. Ou encore Jean Vilar, évoqué aux premières années du festival d'Avignon, du temps où Varda en était la photographe, et y croquait en passant les silhouettes de Gérard Philippe, Philippe Noiret, Charles Denner. Autant de visages qui ont traversé la vie de la petite Belge de naissance, qui évoque encore le casino de Knokke ou le souvenir ému de Jacques Ledoux. Il y a aussi, centrale, l'évocation de Jacques Demy, qui lui donna deux enfants, auquel Agnès reste indéfectiblement attachée, et qu'elle filme jusqu'à sa mort, en 1990, scrutant au plus près la peau et les cheveux de paille de Demy, l'œil déjà éteint.
Les Plages d'Agnès cachent parfois quelque pavé. En mai 68, Varda vit sur la côte Ouest des Etats-Unis, et y croise la cause des Black Panthers. Elle s'emballe aussi pour la cause féministe. Puis, plus tard, elle défend les « sans toit ni loi » (titre d'un de ses films les plus emblématiques, en 1985, avec une extraordinaire Sandrine Bonnaire), aussi bien que les démunis débrouillards, obligés de fouiner dans tous les recoins pour chercher de quoi survivre (Les Glaneurs et la glaneuse).
Dans Les Plages d’Agnès, très applaudi lors du dernier Festival de Venise et pour lequel elle a reçu le prix « Vive la cinéaste » pour l’ensemble de sa carrière, on retrouve ainsi ce que l’on connaît et aime chez Varda : la création ludique, la curiosité enjouée, l’affection, la mélancolie, la fantaisie et semble t-il, l’éternelle jeunesse. Une vie en forme de poème. Et un autoportrait touché par la grâce.

(d'après Marion Pasquier, critikat.com, et Nicolas Crousse, lesoir.be)

Scolaires (04 90 82 65 36) : nous pouvons aussi vous faire des projections du film Sans toit ni loi.