La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...
LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...
Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...
Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ?
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...
Lili Fifi ZANUCK - documentaire USA 2018 2h14 VOSTF -
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
L’affiche du film est trompeuse, avec le graffiti qui fit naître la légende dans les rues de Londres, au milieu des années 1960 : « Clapton is God » (« Clapton est Dieu »). Or le mérite de ce documentaire est bien d’en finir avec cette divinité. À hauteur d’homme, les images dressent sans complaisance le portrait intime d’un baby-boomeur sauvé par le blues, avant d’être happé par ses addictions (héroïne puis alcool) et, finalement, de les vaincre. Schéma d’un grand classicisme s’agissant d’une rockstar septuagénaire.
En confiance, Clapton a ouvert ses archives à son amie Lili Fini Zanuck, productrice-réalisatrice pour laquelle il avait en 1991 composé la bande originale de son film Rush, comprenant la chanson Tears in heaven, une de ses plus belles et douloureuses mélodies, écrite en mémoire de son fils, Conor, mort à 4 ans. Cette tragédie, qui aurait dû anéantir Clapton, précéda son triomphe avec l’album Unplugged.
Dans son autobiographie parue en 2007, Clapton ne se ménageait pas, ne cachant rien de son égoïsme ni de ses lâchetés. Life in 12 bars le montre parfois « minable », comme on dit pour les alcooliques…
Avec un luxe de détails est relaté comment il a convoité puis séduit Pattie Boyd, femme de son grand ami George Harrison. Heureusement, le film s’attarde aussi sur la conséquence artistique de cette relation triangulaire : Layla, cet hymne rock dévoré par la passion, qui est aussi le titre d’un double album du groupe Derek and the Dominos, formé autour d’Eric Clapton et publié en 1970 – le sommet de la carrière du guitariste…
L’ascension du prodige est la partie la plus intéressante de Life in 12 bars, celle qui justifie ce titre se référant à ces 12 mesures, canon du blues. Autocentré et adulé, Clapton est en même temps si peu confiant en lui-même qu’il se fond dans l’identité de groupes sans s’y éterniser, The Yardbirds, les Bluesbreakers de John Mayall, Cream, puis Blind Faith… (B. Lesprit, Le Monde)