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La Paix, éternelle Utopie ?
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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Justine Triet parle d’or
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Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
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DE CENDRES ET DE BRAISES

Manon OTT, en collaboration avec Grégory COHEN - documentaire France 2019 1h13 - Musique de Akosh S..

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

DE CENDRES ET DE BRAISESLa ville des Mureaux, dans la grande banlieue des Yvelines, sur les bords de la Seine et aux portes de la Normandie, était à peine sortie de la ruralité quand arriva, en 1952, l'usine de Renault Flins. Celle-ci, avec le grand boom de l'après guerre et le credo de l'automobile pour tous, allait très vite devenir le coeur industriel de la région, produisant à la chaîne ses modèles « populaires ». Pour la faire tourner et répondre à la demande, on embaucha toute une population ouvrière venue de l'autre côté de la Méditerranée. L'usine compta plus de 20 000 ouvriers, pour lesquels on construisit aux Mureaux ce qu'on appela des grands ensembles, des HLM synonymes autrefois de confort, puis rapidement de ghetto. Délocalisation au nom du profit roi et tassement de la demande obligent, l'usine périclita, descendant à 4000 ouvriers, laissant dans les cités des Mureaux des générations de précaires et de chômeurs.

Dans le sillage des expériences des groupes Medvedkine de Chris Marker ou Bruno Muel, Manon Ott et Grégory Cohen ont obtenu en 2010 une bourse d'études et ont enquêté durant 3 ans aux Mureaux, puis commencé à filmer alors que peu à peu certaines barres d'immeubles étaient détruites au nom d'une prétendue rénovation urbaine. S'installant sur place, ils sont devenus cinéastes à plein temps pour transmettre la parole de ceux, désormais rares, dont la vie est encore à l'usine, de ceux, en particulier les plus jeunes, qui n'espèrent plus rien d'elle, de celles et ceux qu'on appelle globalement les enfants des quartiers populaires indéfectiblement attachés à leur « petit ghetto » comme l'appelle affectueusement et ironiquement un jeune habitant.

Ce quartier, Manon Ott l'a filmé en noir et blanc pour en révéler la poésie, notamment quand la nuit tombe, illuminée par les lumières de l'usine au loin. Elle révèle surtout la vérité et la force de la parole de ses habitants, loin des clichés qui leur sont associés. Un très beau film.