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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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Séance unique le lundi 28 octobre à 20h00, en collaboration avec l’Acid Spectateur. Lors de ces « rencontres Acid », nous discutons en toute simplicité à l’issue du film, l’occasion de donner son avis, de prendre un temps précieux d’échange.

NE CROYEZ SURTOUT PAS QUE JE HURLE

Écrit et réalisé par Frank BEAUVAIS - France 2019 1h15 - Montage de Thomas Marchant.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

NE CROYEZ SURTOUT PAS QUE JE HURLEEt si l’éclat créatif naissait des états intérieurs les plus sombres ? C’est ce qu’il est manifestement arrivé en 2016 à Frank Beauvais – auteur de cet autoportrait entre journal intime et chronique politique – alors qu’il vivait une douloureuse rupture sentimentale. Au départ de son compagnon, Frank Beauvais se retrouve seul dans l’appartement qu’ils occupaient tous les deux, reclus dans un village isolé d’Alsace jusqu’ici synonyme de sérénité et de proximité avec la nature.



Sous l’effet du désarroi, les paysages se métamorphosent soudain en visions
d’angoisse, la région ne dévoile que ses aspects les plus mornes, entre le conservatisme droitier de ses habitants et la raideur du climat hivernal qui s’installe. Sans emploi, sans permis de conduire, sans commerce de proximité, pas même un distributeur de billets à moins de deux heures de marche, ses contacts humains se réduisent à un déjeuner dominical en compagnie de sa mère et aux courses qu’il effectue au supermarché le plus proche deux fois par mois. Commence alors une singulière traversée du désert : Frank s’enferme et noie sa solitude dans le visionnage compulsif de films en tout genre. Télévision, DVD, streaming, téléchargements sur internet, il voit tout ce qui lui tombe sous la main, des oeuvres qu’il a toujours voulu voir aux trouvailles les plus improbables. Frank se plonge dans le regard des autres pour ne pas avoir à faire à lui-même, bâtit littéralement des murs de films contraignant son espace vital au strict minimum.

C’est de cette expérience qu’il tire ce film construit exclusivement d’extraits de quelque 400 films parmi la masse de ceux qu’il a visionnés dans les six premiers mois de l’année 2016. Franck Beauvais a composé un travail de montage monumental, agençant à un rythme frénétique les images venues frapper sa rétine et qu’il recouvre en voix-off d’un texte absolument bouleversant. Le phrasé placide, la voix posée, Beauvais y décrit avec une lucidité surprenante son étrange état intérieur et sa vision d’un monde qui l’écoeure. La France est en état d’urgence, les gouvernants entretiennent la peur, la population se replie sur elle. « Alors je ferme les volets, j’éteins les lumières et je retourne à mon écran, le lieu des obsessions magnifiques où les mirages de la vie se teintent de sublime ».
Ne croyez surtout pas que je hurle est l’expression d’un cri enfoui : un lent retour à la vie.

L'Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion a été créée par des cinéastes afin de promouvoir les films d'autres cinéastes. Le réseau ACID Spectateur joue un rôle actif et primordial en devenant un relais précieux pour le cinéma indépendant. Plus d'infos sur www.lacid.org