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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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Avant-première le mercredi 18 mars à 20h30 en présence du réalisateur Gustave Kervern et de la comédienne Corinne Masiero.
Coronavirus : la rencontre est annulée mais la projection est maintenue.

EFFACER L’HISTORIQUE

Benoît DELÉPINE et Gustave KERVERN - France 2020 1h46 - avec Blanche Gardin, Denis Podalydès, Corinne Masiero… et les apparitions de Benoît Poelvoorde en livreur Alimazone, Michel Houellebecq en client suicidaire, Vincent Lacoste en sextapeur, Philippe Rebbot en feignasse, Bouli Lanners en faux demi-Dieu d...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

EFFACER L’HISTORIQUEAprès leur début avec Aaltra, en passant par Mammuth, Le Grand soir, Saint-Amour et le dernier en date I feel good, voici donc le dixième film du duo d’amis et de cinéastes. Tous leurs films ont pour cadre le nord de la France, patrie de Benoît, mais ce film-là laisse enfin une place à celle de Gustave. Son territoire à lui c’est l’île Maurice et c’est aussi celle du dodo, sorte de gros pigeon qui a disparu il y a bien trois siècles à cause de l’activité humaine. Bon et c’est quoi le rapport avec la choucroute ? Et bein, si le dodo a disparu à cause de l’homme, l’homme serait peut-être bien en train de disparaître à cause de l’intelligence artificielle…

Dans Effacer l’historique ce sont trois solitudes qui se côtoyaient en s’ignorant et qui enfin se rencontrent pendant le mouvement des gilets jaunes, trois solitudes qui deviennent amies et s’épaulent face au monstre numérique.
Il y a Marie, victime de chantage avec une sextape ; Bertrand dont la fille lycéenne est harcelée en ligne et Christine, chauffeur VTC dépitée de voir que les notes de ses clients refusent de décoller. Ils partent donc ensemble en guerre contre les géants d’internet, une bataille qui semble perdue d’avance…
Avant même d’avoir l’idée de faire un film sur un tel sujet, les deux amis, de leurs propres aveux, s’appelaient tous les jours et constataient à quel point ils étaient dépassés par les incroyables méandres de la vie quotidienne actuelle.
Ne plus avoir d’interlocuteurs, parler avec des boîtes vocales à longueur de journée, devoir créer encore et encore divers mots de passe de plus en plus compliqués à retenir… Rester le cul vissé sur son fauteuil avec sa pompe à bière devant son écran géant sous perfusion de séries... Toutes les absurdités technologiques de notre époque les font frôler le burn-out et ils sont loin d’être les seuls ! La vie quotidienne est devenue une hallucination permanente qui nous donne l’impression de vivre dans un asile à ciel ouvert.

C’est un film qui constate une certaine défaite mais en gardant un espoir dans les individus et leur humanité, un film dramatique sur les nuisances du système mais joyeux sur les gens.
« On n’a pas le choix, on ne peut plus dialoguer avec une personne humaine. Après, on s’étonne qu’il n’y ait plus d’emplois. Ben oui, il n’y a plus personne nulle part alors pourquoi n’y aurait-il pas de chômage ? Et s’il n’y a plus d’emplois, pourquoi y aurait-il une retraite à 64 ans ? Tout est aberrant. Les gens sérieux qui réfléchissent à notre avenir savent qu’il y aura de moins en moins d’emplois, que les machines et les ordinateurs feront le boulot, qu’il n’y aura plus personne pour cotiser à la retraite. » Benoît Delépine