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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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EN ATTENDANT LE CARNAVAL

Écrit et réalisé par Marcelo GOMES - documentaire Brésil 2019 1h26 VOSTF -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

EN ATTENDANT LE CARNAVALNous sommes dans la région du Pernambuco, autrement nommée l’Agreste, dans le Nordeste brésilien. Autrefois agricole, le village de Toritama est devenu « la capitale du jean », comme nous l’annonce de toutes ses dents le couple au sourire ultrabright qui accueille le visiteur. L’expression amuse, particulièrement inadaptée pour désigner ces ruelles de terre battue, ces habitations mal achevées qui en semblent en dire long sur l’état financier de la population, mais avant tout elle intrigue : comment tirer gloriole de ces lieux miteux ? Ça, une « capitale » ? Pourtant, plus aucun doute ne subsistera dès les premiers pas dans ce royaume inconnu, celui de « l’or bleu » comme le nomment les habitants. Ici le jean règne en maître absolu, à tous les coins de rue, dans chaque masure, suintant de chaque pas de porte, de chaque pore… Un déluge de toile, du fil comme s’il en pleuvait, des boutonnières comme s’il en poussait… D’un revers de pantalon, le temps a balayé les vestiges du passé, l’ambiance tranquille qui planait par-dessus les toits et les champs. Bienvenue dans la réalité d’un nouveau monde où l’on peut enfin se gorger à la corne d’abondance du capitalisme.

En plongeant dans le quotidien de ces esclaves consentants des temps modernes, le réalisateur va découvrir leur conception des choses, toute une philosophie de vie. Si l’on travaille non-stop ici, et pour quelques centimes, on se vante néanmoins de le faire à son rythme, sans patron sur le dos. Mais peut-être est-ce la force du capitalisme de rendre désormais la domination invisible et aussi inattaquable qu’un monstre sans tête. Loin de tout misérabilisme, il se dégage une ambiance chaleureuse de ce documentaire peuplé de personnages touchants et drôles, qui s’activent dans des ateliers où nul ne cesse de coudre, même pour parler… On suivra avec une sympathie mêlée d’incrédulité les pérégrinations des villageois, jusqu’à assister à un étrange rituel qui se reproduit chaque année et qui éclairera le titre du film…