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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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SUZANNA ANDLER

Écrit et réalisé par Benoît JACQUOT - France 2020 1h31 - avec Charlotte Gainsbourg, Niels Schneider, Nathan Willcocs, Julia Roy... D’après la pièce du même titre de Marguerite Duras.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

SUZANNA ANDLERCe film est né d’une promesse. Celle faite par Benoît Jacquot à Marguerite Duras – dont il fut l’assistant «  quasi permanent  » alors qu’elle tournait, entre 1972 et 1975, Nathalie Granger, La Femme du Gange,  India song… Discutant un jour avec l’écrivaine de Suzanna Andler, une pièce créée en 1969 qu’il apprécie et à laquelle elle est devenue indifférente, Benoît Jacquot dispute MD : « Pourquoi n’aimes-tu plus cette pièce ? » - « Que lui trouves-tu  ?  » répond-elle.  «  C’est du boulevard racinisé  ; souvent on voit l’inverse, du Racine boulevardisé. Cette Suzanna m’émeut beaucoup », préciset-il. « Eh bien, fais-en un film ! » rétorquet-elle. Cette injonction est aujourd’hui devenue réalité…



Une femme de 40 ans visite une grande villa vide du Midi, proche de la mer. Nous sommes hors saison et elle souhaite la louer pour y passer l’été avec son mari, Jean, et ses deux enfants. La maison est chère mais il est riche, elle attend son appel. Il la trompe, ils vivent en parallèle depuis six ans, elle est perdue. Depuis sept mois, elle a un amant, Michel, qui réside dans une ville proche. Il passe la voir dans la maison. La nuit, toutes les nuits passées ensemble, ils boivent et font l’amour. La situation, effectivement, sonne boulevard  : le trio, les élites, les affres d’une femme mûre qui hésite. La langue est extraordinaire : les mots précis de Duras rythmés subtilement en confessions, en monologues, en dialogues. Mais le plus puissant dans ce film semble son incarnation. Pas seulement parce que Charlotte Gainsbourg est géniale de nuances et de présence, mais car elle réincarne une époque. Tout dans ce qu’elle dit paraît intemporel, et pourtant, par ce qu’elle représente généalogiquement dans la culture française, par sa manière de porter ses vêtements, par sa façon de parler, de bouger, d’écouter, de se défaire, par tout cela elle fait Histoire.