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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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OLD JOY

Kelly REICHARDT - USA 2006 1h15 VOSTF - avec Will Oldham, Daniel London, Tanya Smith, la chienne Lucy... Scénario de Kelly Reichardt et Jonathan Raymond, d’après sa nouvelle.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

OLD JOYDeux hommes et une chienne en balade dans les paysages somptueux des montagnes de l’Oregon, nord-ouest des Etats-Unis. Un film comme une escapade, hors des sentiers trop bien tracés d’une vie citadine et raisonnable, un film comme une parenthèse (dés)enchantée. Enchantée parce que vieille amitié renouée, communion avec la nature, air pur, sensation de liberté, obligations familiales, sociales, professionnelles oubliées...

Désenchantée parce qu’évidence que ça ne va pas durer, que le retour à la réalité sera douloureux, parce que sentiment de perte d’un certain état d’enfance, d’innocence, d’insouciance. Le titre exprime avec grâce ce bien-être mélancolique, ou cette mélancolie bienheureuse: Old joy dit-il. Et un passage du dialogue explicite : « sorrow is nothing but and old joy », traduit dans les sous-titres par : « la tristesse n’est rien d’autre qu’une joie passée »...
Lorsque Mark reçoit ce coup de fil inattendu de Kurt, il flemmarde dans son jardin, tandis que Tania, sa femme enceinte, se force à boire un jus de quelque chose, sans doute bourré de vitamines super bonnes pour la santé, mais visiblement dégueulasse au goût... Kurt est en ville, il propose à Mark une virée en forêt, comme au bon vieux temps, histoire de reprendre leur amitié là où ils l’avaient laissée, on ne saura pas trop où... Mark n’accepte
pas tout de suite, il se sent obligé de demander « l’autorisation » à Tania, non sans lui avoir proposé hypocritement de les accompagner. L’épouse accepte, forcément, mais ne fait pas semblant de se réjouir de l’opportunité offerte au futur papa de se changer les idées... En trois plans et deux lignes de dialogue, la situation est campée : Mark se sent coincé dans sa petite vie de famille, même s’il faudrait sans doute le torturer à mort pour le lui faire
avouer... Kurt, lui, est tout l’inverse. Barbu hirsute en même temps qu’en voie de calvitie, petit bedon et visage poupin, il n’a pas quitté l’adolescence, vit à droite et à gauche, travaille en pointillé, ne s’est pas fixé. Vie apparemment sans contrainte qui ne signifie pas forcément épanouissement... Ce serait trop simple. Une petite canadienne et quelques bricoles indispensables dans le coffre de la Volvo, la chienne Lucy sur la banquette arrière, et c’est parti, la balade vaudra le détour...

Séquences magnifiques, ambiance élégiaque, complicité retrouvée et peut-être équivoque, et cette mélancolie qui les envahira, qui ne nous quittera pas. Pas tout de suite en tout cas...