LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance avant 13h : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

Soutenez Utopia Palmer

NOS ÂMES D’ENFANTS

(C’mon, c’mon) Écrit et réalisé par Mike MILLS - USA 2021 1h48 VOSTF - avec Joaquin Phoenix, Woody Norman, Gaby Hoffmann, Scoot McNairy... Musique (très classe) de Bryce et Aaron Dessner, de The National.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

NOS ÂMES D’ENFANTSOn avait beaucoup aimé les deux précédents films du rare et discret Mike Mills : le plutôt masculin Beginners en 2010 et le très féminin 20th century women en 2016. Un film tous les 6 ans, il n’abuse pas ! Nous aimons derechef Nos âmes d’enfants, subtile chronique familiale qui renouvelle le genre par son regard précis mais jamais insistant, par sa douceur inquiète, par son empathie généreuse, par son style d’une discrète élégance. On n’oubliera pas de dire que le charme du film tient aussi beaucoup au duo assez irrésistible que forment Joaquin Phoenix – au naturel, sobre et tendre, impressionnant de présence, plus proche ici de ses rôles tout en nuances dans Two lovers ou dans Her que de celui, relevant trop évidemment de la performance, dans Joker – et un incroyable gamin nommé Woody Norman, qui fait à l’aise la maille en face de son illustre aîné.
Johnny est un journaliste de radio – plus proche (heureusement pour l’intérêt du scénario) d’un Daniel Mermet que d’un Nagui – qui voyage à travers les États-Unis – la première séquence le rattrape à Détroit – pour enregistrer la parole d’adolescents et de grands enfants sur la façon dont ils vivent le monde, la société, sur leur vision de l’avenir, sur leurs espoirs, leurs craintes face au futur.



Il est très probable que ces témoignages, d’une lucidité, d’une qualité de réflexion réjouissantes, sont tirés d’enquêtes bien réelles, et ils donnent immédiatement au film une dimension collective, dans laquelle va venir s’inscrire le récit intime.
Le soir à l’hôtel, Johnny passe un coup de fil à sa sœur Viv, qu’il n’a pas vue depuis un an – on comprendra par quelques flash-backs que leur éloignement est lié à la mort de leur mère, au terme d’une longue maladie qu’ils ont accompagnée et qui les a divisés sur la conduite à tenir, sur les choses à accepter… ou pas. Ils échangent quelques nouvelles et du côté de Viv, elles ne sont pas vraiment bonnes : son mari est parti s’installer à Oakland pour son travail et il est en grande détresse psychologique, il faudrait qu’elle le rejoigne ne serait-ce que quelques jours, le temps de l’aider, le temps de le rassurer. De fil en aiguille, la sœur demande à son frère s’il peut venir chez elle à Los Angeles pour s’occuper de son fils Jesse, 9 ans, pendant son absence.
Johnny accepte évidemment, sans hésiter donc sans savoir vraiment à quoi il s’engage… Le voilà chez sa sœur, renouant avec une joyeuse évidence des liens distendus, apprenant à connaître ce môme manifestement intelligent, marrant, curieux de tout… et un brin perturbé par les relations difficiles entre ses deux parents.

Autant dire que ça ne va pas aller, Jesse ayant un talent incontestable pour mettre les pieds dans le plat et les adultes devant leurs contradictions, en même temps qu’une imagination pas évidente à cerner et encore moins à contrôler.
La relation entre l’oncle et le neveu est très chouette, à la fois juste et pleine de fantaisie, et au fil du film se disent, mine de rien, un tas de choses essentielles sur les liens qui nous unissent à nos proches, sur la transmission, sur la responsabilité des adultes, sur l’amour parental et filial…