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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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LES VOISINS DE MES VOISINS SONT MES VOISINS

Anne-Laure DAFFIS et Léo MARCHAND - film d'animation France 2021 1h30 - avec les voix de Valérie Mairesse, Élise Larnicol, François Morel, Arielle Dombasle, Olivier Saladin, Didier Gustin...

C’EST POUR LES ENFANTS À PARTIR DE 8 ANS MAIS C’EST ÉPATANT JUSQU’À 108 ANS

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LES VOISINS DE MES VOISINS SONT MES VOISINSTruculent, pétillant… avec un zeste de Prévert ! C’est sans doute le petit côté « cancre » assumé des réalisateurs qui y fait penser. On ne serait pas étonné, dans leur univers de tous les possibles, de voir les porte-plumes devenir oiseaux, ou de croiser un petit ramoneur de rien du tout et une bergère légère pourchassés par le méchant Roi Charles 5 et 3 font 8 et 8 font 16 de Takicardie… S’il se situe dans notre merveilleux monde moderne, ce film est truffé de références amoureuses au cinéma de la grande époque, que l’on pourra s’amuser à repérer pour le plaisir : Tati, Demy, Benigni, Fellini, Commencini… Que des noms en « i » ? Que nenni, il y aussi du Cocteau et puis surtout, surtout, il y a « Picasso », un chien plus taquin et philosophe que bien des humains, en tout cas plus dégourdi que l’olibrius qui se croit son maître. Vous le devinez déjà, ce petit bijou baroque, aux multiples niveaux de lecture, est plus fait pour les grands enfants et les adultes que pour les trop petits. C’est un régal d’animation drôlatique, tonique, poétique, d’une grande liberté de ton, de style, qui ne se laisse pas museler par les préconçus et l’auto-censure. Tout à fait libertaire et réjouissant, il fait du bien au cœur, aux zygomatiques et aux neurones. Alors foncez, venez ! Après cela vous verrez Pôle Emploi tout à fait différemment et vous découvrirez enfin la vérité vraie sur la mort de Lady Dy !



Mais revenons à notre Picasso et à son tatillon de maître : Trouducou, ingénieur en Sudoku ! Eux qui se croyaient partis pour aller goûter le grand air frais des hauts pâturages et compter les moutons à la belle étoile… les voilà coincés dans une vulgaire cage d’ascenseur au pied d’un escalier ! Fin de l’ascension, début de la dégringo-rigolade ! Ce duo infernal, expert dans l’art de la chamaille, servira de fil conducteur pour relier entre elles une foultitude d’histoires loufoques et tendres. S’ils ne sont pas à l’endroit rêvé pour observer la grande ourse, le spot est imprenable pour découvrir l’humanité insensée et bigarrée qui fait vibrer le vieil immeuble dans lequel ils sont désormais piégés. On y découvrira dans le désordre un ogre édenté, désespéré de ne plus pouvoir manger d’enfants (quoi que…) ; une voisine latine à la belle poitrine amatrice de flamenco et flanquée de deux mômes volubiles ; une gardienne portugaise au grand cœur ; un vieil esseulé habitué à parler dans le vide de sa vie, qui s’éprendra d’une paire de candides guibolles ; ou encore un magicien italien à grande gueule mais un brin bras cassé qui transformera son assistante furieuse en véritable femme tronc…

Le décor est planté, bigarré, excentrique, cosmopolite, mais aussi follement romantique. Un condensé de vie atemporel qui pourtant ne se prive pas d’égratigner notre époque de surconsommation intense qui monnaie de fausses fééries. Il ne reste plus qu’à se laisser porter par ce foisonnement inventif servi par un patchwork de techniques qui vont du dessin faussement naïf au rarissime « écran d’épingles » en passant par des photos, de la vidéo, du découpage, du collage… Et pour couronner le tout, il y a ces voix, ces incroyables voix, car un soin particulier a été apporté au jeu des acteurs, à la bande son… Tant et si bien que, sitôt sorti à regret de la salle, on y retournerait bien pour un deuxième tour…