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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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NOS ANNÉES SAUVAGES

WONG Kar-wai - Hong Kong 1990 1h34 VOSTF - avec Leslie Cheung, Maggie Cheung, Andy Lau, Carina Lau... Scénario de Wong Kar-wai et Jeffey Lau.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

NOS ANNÉES SAUVAGESNous sommes dans les années 60 et Hong Kong semble presque irréel. Il y a si peu de monde dans les rues, pas plus que dans les bars. Cette petite, qui range les bouteilles dans la buvette blafarde et déserte d’un stade d’après match de foot, n’a l’air ni gai ni en forme. Ce jeune garçon qui s’approche a une façon de la regarder et de lui dire « ce soir tu rêveras de moi » qu’on sait, aussi sûrement qu’elle-même, qu’elle ne pourra plus s’en détacher, et qu’avec ces quatre mots d’une banalité confondante, il a pris possession d’elle, Su Lizhen, comme des autres femmes qu’il rencontre, multipliant les conquêtes avec des airs d’indifférence désabusée. Énigmatique Yuddy, qui balade son indolence un peu triste, et qui ne pense qu’à retrouver sa mère qui l’a abandonné à la naissance. Pour ça il ira jusqu’aux Philippines, vers des aventures douteuses…
Su Lizhen est inconsolable. À force de camper sous les fenêtres de Yuddy, elle finit pas croiser un drôle de flic qui ne rêve que de devenir marin. Il y a aussi Mimi, la pulpeuse danseuse sexy, il y a la mère adoptive de Yuddy…
Wong Kar-wai se joue ici de toutes les conventions narratives. Il délaisse sans hésiter Yuddy, sa figure centrale, pour s’attarder sur les autres personnages, il joue avec le rythme, il insère des plans de forêts luxuriantes, ose une fin elliptique, un personnage inexpliqué… Cela pourrait égarer le spectateur, et pourtant l’envoûtement est total.
Wong Kar-wai n’a pas reconstitué les années 60, il a filmé ses souvenirs fantasmés d’une époque. Dans ce Hong Kong imaginaire, il entremêle les histoires et les destins de quelques humains qui se cherchent, se croisent, se manquent et qui sont infiniment seuls. Entre présent et passé, Nos années sauvages est un pur et merveilleux film de sensations.