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TÁR

Écrit et réalisé par Todd FIELD - USA 2022 2h38 VOSTF - avec Cate Blanchett, Nina Hoss, Noémie Merlant, Mila Bogojevic, Sophie Kauer, Mark Strong... Festival de Venise 2022 : Prix de la Meilleure actrice pour Cate Blanchett.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

TÁR« Le scénario a été écrit pour une seule artiste : Cate Blanchett. Si elle avait refusé, le film n’aurait jamais vu le jour. Les spectateurs de cinéma, cinéphiles et autres, ne s’en étonneront pas. Après tout, elle est maîtresse absolue dans son domaine. Sa virtuosité et la vraisemblance de son interprétation, qui dépassent toutes communes mesures, nous ont stupéfiés tout au long du tournage. Elle nous tire tous vers le haut. Il est difficile de rendre justice à l’impact qu’une collaboration avec une artiste de sa carrure peut avoir sur un film. Celui-ci est, de tous points de vue, son film. » Todd Field

Ces mots du réalisateur de Tár disent bien tout ce que le film doit à la performance de Cate Blanchett, exceptionnelle en cheffe d’orchestre passionnée, perfectionniste, monomaniaque, excessive au point d’en devenir dangereuse, toxique pour son entourage – et accessoirement pour elle.



Le film s’ouvre sur une interview de Lydia Tár par un journaliste du New Yorker, lors du festival organisé chaque année par le magazine phare. On apprend ainsi qu’elle est sortie major de sa promotion de Harvard, qu’elle a décroché ensuite un Master de piano à la Curtis Institute, puis un Doctorat en musicologie à l’université de Vienne, se spécialisant dans la musique d’un peuple indigène du Pérou, avec lequel elle a vécu cinq années durant ! Un parcours atypique qui l’a tout droit amenée à devenir cheffe d’orchestre, à conduire en tant que telle les cinq plus prestigieux orchestres symphoniques des États-Unis – ceux de New York, Boston, Chicago, Philadelphie et Cleveland – tout en continuant à composer. Elle a parallèlement remporté quatre récompenses majeures de la profession… Enfin, achèvement suprême, après avoir été ponctuellement invitée à diriger l’orchestre symphonique de Berlin, l’un des plus fameux du monde, Lydia Tár en a pris la direction, poste qu’elle occupe depuis sept ans. Bref, c’est une star incontestée du monde musical.
Une star qui s’engage pour la promotion des femmes qui désirent embrasser la carrière encore très majoritairement masculine de la direction d’orchestre : avec l’aide d’un ami banquier d’affaires et mélomane amateur, elle a créé une fondation qui a pour mission de favoriser la carrière de jeunes cheffes d’orchestre. Elle coche, comme on dit, toutes les cases de la réussite, tempérant une ambition féroce autant que légitime par sa volonté affichée d’en faire profiter ses actuelles et futures consœurs : c’est ainsi qu’elle sert de mentor à Francesca Lentini (Noémie Merlant), son assistante, qui nourrit des espoirs de devenir cheffe à son tour…
Quand elle n’est pas sur l’estrade, Lydia Tár partage sa vie avec Sharon Goodnow (Nina Hoss), premier violon de l’orchestre de Berlin, et leur fille adoptive Petra (Mila Bogojevic), originaire de Syrie, dans un immense appartement moderne. La cheffe est proche de son mentor et prédécesseur Andris Davis (Julian Glover), qui la conseille et la guide dans les méandres qui entourent son poste.

Alors que l’orchestre se prépare à un enregistrement en direct, pour la célèbre Deutsche Grammophon, de la 5e symphonie de Gustav Mahler, nouvelle étape dans l’ascension de Lydia, des fêlures commencent à apparaître, des signes avant-coureurs de complications se manifestent, le bel édifice de la carrière imparable de la cheffe Tár se fissure… L’orchestre (un corps démocratique composé de musiciens qui élisent leur cheffe ou chef) commence à l’appréhender différemment, les rapports de pouvoir évoluent et se tendent…