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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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ASHKAL, L’ENQUÊTE DE TUNIS

Youssef CHEBBI - Tunisie / France 2022 1h31 VOSTF - avec Fatma Oussaifi, Mohamed Houcine Graya, Rami Harrabi, Hichem Riahi... Scénario de Youssef Chebbi et François-Michel Allegrini. Quinzaine des Cinéastes, Festival de Cannes 2022 • Trois prix au Cinemed (Festival du cinéma méditerranéen) de Montpellier 2022 : Antigone d’or du Meilleur film, Prix de la critique, Prix de la Meilleure musique. Musique originale de Thomas Kuratli.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ASHKAL, L’ENQUÊTE DE TUNISPolar fascinant, à la lisière du fantastique, Ashkal déroule une enquête au cœur d’un immeuble en chantier des Jardins de Carthage, quartier de Tunis promis à un essor bourgeois, mais dont les constructions furent stoppées net après la Révolution de jasmin et la chute de Ben Ali. Dans les entrailles grises d’un des bâtiments abandonnés est retrouvé un premier corps calciné. Puis un deuxième… Début d’une épidémie d’immolations étranges, dont deux flics – Fatma et Batal -–tentent de démêler la cause, au sein d’une institution policière gangrenée par la corruption. Suicides ? Meurtres ? Piste terroriste ou tueur isolé ?

Youssef Chebbi s’empare ici des codes du film noir autour de cette enquête policière menée par deux personnages antagoniques, aux énergies distinctes : d’un côté le policier massif désenchanté qui tente maladroitement de trouver sa place dans une police ultra corrompue tout en pensant à sa famille chez lui, et de l’autre côté une jeune inspectrice, issue par son père d’un milieu aisé, qui défend les Droits de l’Homme et qui souhaite faire changer la société en se plongeant au plus près de la réalité. La jeune femme qui poursuit ses enquêtes comme des obsessions est une profonde solitaire, qui souffre beaucoup à s’intégrer dans des milieux sociaux qui la rejettent.

Loin des conventions de la fiction policière classique, l’investigation elle-même devient une errance nocturne, un retour obsessionnel dans des lieux déserts, carcasses à ciel ouvert filmées comme des divinités de béton, énigmes géométriques, où se perdent les personnages… Le réalisateur choisit de s’échapper du réel pour suggérer, en longs plans hypnotiques, la contagion d’une violence pure, incandescente, incompréhensible, mais habilement instrumentalisée par le pouvoir pour légitimer d’autres violences. Dans la société en transition évoquée par Youssef Chebbi, l’« épreuve du feu », brandie comme un motif obsédant et hautement symbolique (la Révolution de jasmin a débuté par l’immolation d’un vendeur de fruit et légumes), reste pourtant, de bout en bout, nimbée d’un persistant mystère. Où se situe le mal  ? Comment nait-il  ? Brillante métaphore, aux interprétations multiples, ce premier film d’une beauté sombre et d’une maîtrise formelle étonnante maintient une tension permanente
(merci à Télérama et Médiapart)