Chiche, on achète… Tous ensemble, pour que Rosmerta continue !
L’association Rosmerta est un centre social autogéré pour jeunes réfugiés, qui occupe depuis décembre 2018 un bâtiment du diocèse, au centre d’Avignon. Rosmerta lance une SCI (Société Civile Immobilière) citoyenne pour acheter sa propre maison. Rejoignez l’aventure !L’objectif est de recueillir ...
La LDH, attaquée, appelle au combat pour les libertés et la démocratie
Le ministre de l’intérieur menace de lui supprimer ses subventions, la première ministre lui reproche ses « ambiguïtés », d’autres polémistes de droites extrêmes leur faisant écho.Si on peut reprocher quelque chose à la LDH, c’est la constance de ses positions et de ses combats. Créée en 1...
UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...
Augmentation en vue…
Voilà, c’est maintenant, on ne peut plus reculer. Tout augmente, Utopia doit s’y résoudre aussi. Plus de cinq ans (octobre 2017, la fois d’avant c’était mai 2013) que nos tarifs sont inchangés. Malgré l’inflation, la crise des subprimes, les sécheresses, les inondations, le mildiou, la dispari...
Également au programme - DE LA TERREUR MES SŒURS ! - L’ANGE DE LA VENGEANCE
Organisée en collaboration avec l’École Supérieure d’Art d’Avignon (ESAA) présentée et animée par Sirine Fattouh, artiste, chercheure et enseignante et de Nicolas Gruppo, artiste et enseignant.
Démarrage à 18h30 avec The host, pause vers 20h30 - chacun amène son pique-nique, on offre les boissons ! Reprise à 21h30 avec De la terreur mes sœurs, dernier film à 22h30 avec L’ange de la vengeance. Tarif unique 12,5€ (étudiant 9,5€).
Vente des places à partir du 14 mars pour l’ensemble du programme de la soirée. Vous pourrez également assister à la projection d’un seul film en achetant votre place sur place le soir-même aux tarifs habituels.
(GWOEMUL) BONG Joon-ho - Corée du Sud 2006 2h VOSTF - avec Song Kang-ho, Byun Hee-bong, Park Hae-il, Bae Doo-na, Ko A-sung... Scénario de Bong Joon-ho, Hah Joon-won et Baek Chul-hyun.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
« Cours, cours, il est derrière toi ! », ça vous rappelle quelque chose ? Alien, 1979, probablement le dernier film « de monstre » véritablement novateur (si l'on excepte le The Thing de Carpenter, mais techniquement, sa nature protéiforme et virale le rend difficilement classable)... Le dernier jusqu'à The Host, film fantastique de génie, série B virtuose et pleine de surprises réalisée par Bong Joon-ho bien avant le fameux Parasite qui allait le rendre universellement célèbre... Cela dit, on peut dire que The Host est aussi une histoire de parasite, mais de taille XXL !
Sur les berges de la rivière Han, très fréquentées par les habitants de Séoul, Park Hee-bong tient un petit snack dans un mobile home où il vit avec les siens : sa fille Nam-joo, une championne malchanceuse de tir à l’arc, Nam-il, son fils cadet éternellement au chômage, et l’immature Gang-du, son fils aîné qui a pour fille unique Hyun-seo.
En amont, une base américaine rejette des produits chimiques qui vont provoquer une mutation monstrueuse et donner naissance à une bestiole dont on ne risque guère de trouver la description dans les cahiers naturalistes d'Alexander von Humboldt. Par une journée jusque-là paisible, ledit « monstre » va bouleverser la vie de la famille Park en enlevant la petite Hyun-seo (non sans massacrer quelques badauds au passage, dans une séquence ahurissante qui à elle seule vaut le détour), pour l'entraîner dans les égouts de la ville. Face au mutisme de l'État qui, sous pression américaine, va faire croire à une épidémie, la famille Park ira seule traquer le léviathan dans son repaire et tenter de secourir Hyun-seo… Le portrait de cette famille annonce celle de Parasite mais aussi celle d'Une affaire de famille de Kore-Eda (deux palmes d'or cannoises!) avec ses personnages bringuebalants, pleins de maladresse et d'humanité, cette humanité des sous-sols, des fondations, la seule apte à empêcher l'écroulement de nos mégapoles high-tech.
Après Memories of murder, brillant polar qui le révéla chez nous, Bong Joon-ho s'attaquait de nouveau au film de genre, avec le même humour, la même originalité, et un goût prononcé pour la satire sociale. Comme tout bon récit fantastique qui se respecte, The Host est une fable où l'imaginaire sert de révélateur à l'inconscient collectif, à ce qui est enfoui : une fable politique où les classes populaires sont les premières victimes de la dégénérescence d'une société sous domination étrangère ; on pourrait sans peine voir aussi dans ce monstre l'image des blockbusters américains qui s'apprêtaient à déferler sur le cinéma sud-coréen, jusqu'alors protégé par un système de quotas que les cinéastes, par leur mobilisation, avaient réussi à préserver des négociations agressives entamées par les États-Unis en 1998…
Par-dessus tout, le film est servi par une mise en scène à couper le souffle, mêlant avec aisance tragique, effroi et burlesque, le tout saupoudré de quelques citations pour les amateurs du genre : un film de série B, d'accord, mais auquel on mettra volontiers un A+.