Soutenez Utopia Palmer LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 8€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limitées dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance sur fond gris : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

TROPICAL MALADY

Écrit et réalisé par Apichatpong WEERASETHAKUL - Thaïlande 2004 1h58mn VOSTF - avec Banlop Lomnoi, Sakda Kaewbuadee, Sirivech Jareonchon, Udom Promma, Huai Deesom... PRIX DU JURY FESTIVAL DE CANNES 2004.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

TROPICAL MALADYQuelle est donc cette maladie? Qui doit donner la fièvre et le délire à celui qui l’attrape et dont le premier symptôme fut de diviser profondément les festivaliers de Cannes, cette année : sifflets et cris enthousiastes se sont élevés et mélangés. Une réaction post-incubation sans doute normale après une exposition de deux heures à cette œuvre peu ordinaire, déroutante et obsédante, qui décline une profusion de propositions, une surabondance de signes propres à la culture thaïlandaise, qui nous dépassent, me dépassent, qui jouent sur des interdits en ayant recours au rêve, à la métaphore pour nous dire les choses et célébrer, sans tabou ni censure, un amour obsessionnel, maladif, entre Keng, un jeune soldat, et Tong, un garçon de la campagne.
Mais le film n’est pas que cela. Il s’agit d’une œuvre foisonnante dont la beauté visuelle, proprement stupéfiante, ne saurait masquer l’extrême richesse thématique : la croyance dans les esprits, les fantômes, la puissance de la nature, l’obscurantisme, la rébellion contre la société moderne… Pour tout vous avouer, je n’ai pas tout compris. Et c’est tant mieux, le trouble et la fascination n’en sont que plus voluptueux. C’est avant tout un film de sensations, envahissantes, prégnantes. Un peu comme si on vivait une expérience chamanique, un voyage hors du temps, au cœur de la nature, de l’âme humaine.

D’abord d’une manière presque légère on regarde l’histoire de ces deux hommes, Keng et Tong, deux beaux garçons qui s’approchent,font connaissance, s’ouvrent doucement au sentiment amoureux. Leur vie semble douce et agréable, rythmée par les sorties en ville, les matches de foot et les soirées chaleureuses dans la famille de Tong. Les choses sont reconnaissables, bien réelles, la ville comme les paysages vierges sont magnifiques.

Puis soudain, tout bascule. Alors que des vaches sont égorgées par un animal sauvage, Tong disparaît. Et la légende dit qu’un homme peut être transformé en créature sauvage…
Keng va alors se rendre seul au plus profond de la jungle tropicale, là ou le mythe rejoint souvent la réalité, espérant y retrouver Tong. Mais que va-t-il vraiment y chercher? Tong sera-t-il au cœur de cet océan vert sombre où il s’enfonce? On est alors pris comme dans une sorte d’éblouissement hypnotique, la jungle nous submerge, comme elle captive Keng : chaude, humide, sombre; la peur, l’angoisse de l’inconnu développent en nous d’autres sens, plus subtils, réveillent nos instincts les plus enfouis. Un conseil, ne cherchez pas d’éclaircissement immédiat à vos propres sensations, à vos interrogations, c’est inutile, laissez vous faire, laissez-vous emporter par le vertige…

Lundi 9 Septembre 2019 à 20h
Projection 35 mm