Soutenez Utopia Palmer LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 8€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limitées dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance sur fond gris : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

THE YARDS

James GRAY - USA 2000 1h55mn VOSTF - avec Mark Wahlberg, Joaquim Phœnix, Faye Dunaway, James Caan, Ellen Burstyn...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

THE YARDSAprès le choc provoqué par le premier film de James Gray, le splendide Little Odessa, The Yards a été accueilli avec moins d'enthousiasme. C'est injuste car le film est remarquable, volontairement inscrit dans une tradition américaine dont il ne renie rien, mais d'une force, d'une densité, d'une intensité captivantes. The Yards est une Orestie moderne qui prend les couleurs mordorées des quartiers new-yorkais où a grandi le cinéaste. Reprenant à son compte la tragédie antique, il nous offre un véritable tableau de l'Amérique déchirée en son sein par la lutte des classes et des fratries.

A sa sortie de prison, Leo Handler revient chez lui avec une seule idée en tête : rester dans le droit chemin. Il retrouve sa mère, veuve courageuse qui n'a jamais cessé de l'aimer et qui a "la chance" d'avoir pour beau-frère Frank (imposant James Caan), patron de l'Electric Rail Corporation, qui règne en maître sur le métro du Queens à New-York. Frank est riche, sa demeure est immense et il a à cœur de donner un travail au neveu de sa femme (Faye Dunaway impériale en mater dolorosa).
Léo retrouve au sein de la société son ami d'enfance Willie, voyou play-boy d'autant plus charmeur qu'il reste impuni, brûlant la vie par les deux bouts. Willie a vite fait d'initier Léo aux magouilles de la boîte, lui faisant découvrir l'envers du décor, les délices de la truanderie en col blanc. Car la suprématie de son oncle, ogre ambitieux et prêt à tout, est bâtie sur le crime et le mensonge : entouré d'un staff de gros bras experts, il organise la nuit des déraillements, des sabotages, et pratique comme qui rigole chantage et corruption, digne représentant d'une certaine classe pourrie, qui voit le politicien et l'homme d'affaire travailler de concert avec la mafia. Léo doit apprendre les méthodes du clan, et se retrouve témoin muet d'un meurtre. Détenteur d'un secret explosif, il sera confronté à un choix tragique : trahir les quelques valeurs morales qu'il s'est forgées ou renier les siens au nom de la justice ?

James Gray a su créer une ambiance prenante, inscrivant chaque personnage dans une dramaturgie quasi rituelle. Les femmes sont celles qui devinent et annoncent la tragédie, les hommes s'étouffent de leurs ambitions démesurées, l'innocent paie pour le coupable, expiant les crimes de la communauté. La mise en scène est à la fois âpre, rude, à l'aune des rapports humains qu'elle décrit, et élégante, voire raffinée, dans la grande tradition esthétique du film noir hollywoodien. Alors on songe aux grands qui ont précédé James Gray, à un certain Coppola avec sa trilogie du Parrain, et, plus loin dans le temps, à un autre cinéaste travaillé par la lutte des classe et la conscience des homme, Elia Kazan avec Sur les Quais, rien que ça…

Jeudi 17 Octobre 2019 à 14h30

FIFIB - INVITÉ D’HONNEUR : JAMES GRAY