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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

LE JARDIN DES FINZI CONTINI

(IL JIARDINO DEI FINZI CONTINI) Vittorio DE SICA - Italie 1970 1h34mn VOSTF - avec Dominique Sanda, Helmut Berger, Lino Capolicchio, Camillo Cesari, Alessandra d’Altari, Fabio Testi, Romolo Valli... Scénario de Vittorio Bonicelli, d’après le roman de Giorgio Bassani. Ours d’or, Festival de Berlin 1971 – Oscar 1972 du Meilleur film étranger. EN COPIE NEUVE RESTAURÉE.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE JARDIN DES FINZI CONTINIItalie, 1938. Alors que l’idéologie fasciste imprègne insidieusement les mœurs du pays tout entier, les mesures anti-juives se multiplient, les clubs sportifs sont interdits aux membres non aryens.
La famille Finzi Contini, pilier de l’aristocratie de Ferrare, accueille des jeunes gens de la petite bourgeoisie sur ses courts de tennis, dans l’immense parc qui entoure le palazzo familial. C’est ainsi que Giorgio a l’occasion de revoir son amie d’enfance et fille de la maison, Micol, son premier et éternel amour…

Fidèle au roman de Giorgio Bassani, Le Jardin des Finzi Contini peint la société provinciale italienne du début de l’époque fasciste. Autour d’une énigmatique figure de jeune femme, le film en donne un tableau minutieux et concret, en même temps que voilé d’une sorte de brume. Beaucoup d’événements sont montrés, beaucoup de sujets abordés, et pourtant de multiples questions restent sans réponse, et l’on garde au final la curieuse impression d’avoir fait une visite au royaume des morts : la mélancolie vient assombrir le décor d’un passé irrémédiablement perdu.

Singulièrement envoûtant, le film tisse des relations humaines très complexes : celles qui lient Giorgio à l’insaisissable Micol, et celle-ci à son frère Alberto ; l’amitié trouble d’Alberto pour le milanais Malnate, ou celle difficile de Giorgio pour ces deux jeunes gens…
Et tout autour d’eux, il y a, extraordinairement vivant, le microcosme de Ferrare, dont se détache, aristocratique et solitaire, la famille Finzi Contini, séparée du monde par les murs de son immense jardin planté d’essences rares.
L’assaut des discriminations raciales et des persécutions, dont on sent lentement se resserrer l’étau, semble un instant devoir combler le fossé qui s’ouvre entre la riche famille juive et ses compagnons de malheur, mais il ne fait en réalité que le creuser davantage. Comme si, depuis toujours, les Finzi Contini avaient attendu ce tragique signe d’élection, comme si tout leur orgueil n’avait été que celui de s’acheminer, les yeux grands ouverts, la tête haute, vers le brasier qui réduit en cendres une époque. Et finalement, vue à travers la poésie de Bassani et de De Sica, la communauté israelite de Ferrare devient le symbole de la société humaine.

« Nous avons supporté le monstre du fascisme durant vingt ans, connu une guerre non voulue et assisté au massacre de 7 millions de Juifs, et voilà qu’en Italie, certains jeunes arrivent avec des attitudes fascistes, des chants fascistes… Un parti fasciste obtient des voix.
« Aussi il m’a semblé nécessaire de rappeler aux uns ou d’apprendre aux jeunes ce que furent les années 40 en Italie. J’aurais pu faire le film avant, mais c’est Valerio Zurlini qui avait d’abord été sollicité. Après qu’il ait abandonné le projet, j’ai eu la chance de pouvoir le mener à terme. Je crois avoir été très explicite. Lorsque je montre l’espoir de ces gens de revenir en Italie, lorsque je les montre peu soucieux des menaces qui pèsent sur eux, lorsque le père dit “Mussolini, c’est mieux qu’Hitler”, lorsque le fils reproche à la famille de ne pas avoir levé le petit doigt quand certaines personnaes étaient persécutées… je pense avoir bien reflété la situation de l’époque. »

Vittorio de Sica