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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Jeudi 24 SEPTEMBRE 2020 à 20h15

ÉCRANS URBAINS #3


Cycle de films proposé par arc en rêve centre d’architecture en partenariat avec la revue l’Architecture d’Aujourd’hui pour explorer les liens entre architecture et cinéma. Présentation et débat avec Christophe Catsaros, critique d’art et d’architecture.

PARK

Écrit et réalisé par Sophie EXARCHOU - Grèce 2016 1h40mn VOSTF - avec Dimitris Kitsos, Dimitra Vlagkopoulou, Enuki Gvenatadze, Lena Kitsopoulou...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

PARKPark met en scène la déshérence d’une bande d’adolescents dans les ruines contemporaines du complexe olympique d’Athènes. Dix ans après les Jeux de 2004, la Grèce traverse la plus sérieuse crise économique de son histoire récente. La ville n’a pas su reconvertir les infrastructures réalisées à grands frais. Le bilan est d’autant plus grave que l’une des causes de la crise économique n’est autre que l’endettement dû au chantier pharaonique des Jeux.
Le décor d’une infrastructure neuve abandonnée dans le film d’Exarchou n’est pas sans rapport avec les codes du cinéma post-apocalyptique et le principe d’un regard rétrospectif sur les ruines d’un futur qui n’est jamais advenu. Car plus qu’un passé, les ruines olympiques portent en elle la promesse non tenue d’un développement avorté.
En mettant en scène les stades et équipements abandonnés, Park nous rappelle que l’issue du pari olympique n’est pas toujours heureuse. La nature des Jeux serait-elle en partie responsable de ce revers ? L’olympisme, dans sa version globalisée et spectaculaire, serait-il irrémédiablement dopé, à l’instar des nouveaux dieux du stade qu’il produit ?

Le film d’Exarchou se construit sur les deux principaux échecs du pari olympique : sa promesse d’une cité idéale qui n’adviendra jamais, et celle d’une jeunesse épanouie dans l’exploit sportif, dont la bande d’adolescents en déshérence n’est que la parodie hallucinée. Comme tout événement sujet à une surexploitation médiatique, les Jeux semblent prisonniers de leurs paradoxes. Ils substituent aux villes l’image radieuse d’une société épanouie dans l’effort sain et le volontariat. Sauf que cette image idyllique n’est qu’un décor télévisuel, sans lien avec la vie des citadins relégués au rang de spectateurs ou de figurants. La réalité, une fois les Jeux terminés, est plutôt à chercher dans les déchets urbains (les stades inutilisés) et humains (les jeunes désœuvrés)… On peut légitimement se demander par quelle spéculation, par quelle torsion illusoire des besoins réels d’une société, les Jeux trouvent encore preneur. Les ruines modernes d’Athènes telles qu’elle apparaissent dans le film d’Exarchou sont le triste rappel de cette réalité.