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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
Écrit et réalisé par Tarzan et Arab NASSER - Palestine / France 2020 1h28mn VOSTF - avec Salim Daw, Hiam Abbass, Maisa Abd Elhadi, George Iskandar... Collaboration au scénario, Fadette Drouard.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Pour affronter et transmettre dans leurs films la situation intenable que subit leur pays natal, Arab et Tarzan Nasser, les jumeaux fétiches du cinéma palestinien, originaires de Gaza, ont choisi les armes de la poésie, de l’humour, de la tendresse. Pour montrer que malgré les aléas, les privations, les entraves à la liberté, les bombes qui tuent et mutilent, un peuple libre et fier continue à vivre, à aimer, à espérer, à rire, à faire la fête. Dans leur premier long métrage, Dégradé, les frères Nasser racontaient déjà, avec une dérision irrésistible et un amour communicatif de leurs personnages, une tranche de vie de la petite enclave palestinienne coincée entre Égypte et Israël à travers les conversations – parfois parasitées par le bruit des tirs d’armes à feu venant de la rue – entre les clientes hautes en couleur d’un salon de coiffure. Dans ce très beau Gaza mon amour, ils nous livrent une histoire d’amour aussi simple que belle et quasi-miraculeuse.
Issa est un pêcheur sexagénaire un peu ronchon, qui vivote des quelques kilos de poissons pêchés dans l’étroite bande côtière concédée aux Gazaouis. Jaloux de son indépendance et de sa liberté d’action – et sans doute aussi parce qu’il n’a pas rencontré l’âme sœur –, il ne s’est jamais marié, malgré les manigances de sa sœur qui s’obstine à vouloir lui proposer des prétendantes. Et puis, un beau jour, Issa croise Siham, une belle couturière qui tient avec sa fille divorcée une échoppe de vêtements pour femmes. Et là tout change : Issa se transforme en soupirant aussi timide et pataud qu’un jouvenceau et se lance dans des tentatives d’approche pour le moins maladroites : il s’arrose du parfum bon marché fourni par son ami commerçant – qui, lui, ne rêve que d’exil en Europe – et va même, prétexte dérisoire, jusqu’à demander à la couturière de lui raccourcir un pantalon parfaitement à sa taille ! Mais voilà, rien n’est simple à Gaza. Il y a le qu’en dira-t-on, la réputation, le statut du prétendant, la fierté de la courtisée, mais aussi et surtout tout ce qui fait le quotidien du territoire : les coupures incessantes d’électricité, la misère endémique, les tracasseries des militaires israéliens, les bombardements plus ou moins lointains qui finissent par se rapprocher et qui peuvent tout interrompre.
La vie d’Issa devient encore plus compliquée quand il récupère dans ses filets une statue antique d’Apollon, qui arbore pour la blague un sexe en érection, une trouvaille d’une valeur inestimable qu’il va tenter de cacher mais qui va vite devenir un objet de convoitise et de tractations entre factions du Hamas !
Les frères Nasser décrivent avec un talent fou les aspects aussi terribles qu’absurdes de la vie quotidienne à Gaza, dans un style chaplinesque et drôlatique qui n’est pas sans rappeler le cinéma d’Elia Suleiman, tout en dessinant avec une grande sensibilité la carte du tendre entre Issa et Siham, incarnés magnifiquement par Salim Daw et notre chère Hiam Abbas. On avait les Coen, les Dardenne, les Larrieu… Accueillons avec joie une nouvelle fratrie dans notre petit panthéon du cinéma : les jumeaux Nasser, ambassadeurs sur grand écran d’une Palestine irréductible.