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Jeudi 17 MARS 2022 à 20h15

CINÉMA RETROUVÉ


Séance présentée par Fabien Nury, scénariste (entre autres de Tyler Cross et Paris Police 1900), réalisateur

MILAN CALIBRE 9

Écrit et réalisé par Fernando DI LEO - Italie 1972 1h41mn VOSTF - avec Gastone Moschin, Mario Adorf, Philippe Leroy, Barbara Bouchet... D’après plusieurs nouvelles de Giorgio Scerbanenco. Musique de Luis Bacalov et Osanna.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

MILAN CALIBRE 9Festival de Venise 2004. Quentin Tarantino programme une rétrospective dédiée au cinéma de genre italien en mettant en avant le nom du réalisateur Fernando Di Leo. Secret jusqu’alors précieusement gardé par les collectionneurs de VHS, les polars sombres du cinéaste mettent KO un nouveau public lors de leurs éditions en DVD, puis en blu-ray. Mais la France reste pourtant aveugle… jusqu’à récemment.
Enfin visible en version restaurée, Milan calibre 9 suit la sortie de prison de Ugo, masse mutique espérant tourner la page de son passé criminel, mais vite ramené dans une guerre des gangs provoquée par une ancienne affaire le concernant.

Tourné dans une ville de Milan blafarde, le film impose un univers d’hommes dont le code d’honneur part en lambeaux. Zones périphériques et petites frappes montées au nord du pays avec le canal carpien crispé sur la gâchette et le poing toujours prêt à partir, Di Leo filme implacablement les truands de basses besognes. Un univers interlope, sans morale, traversé par un Gastone Moschin aussi marmoréen qu’essoré. Dans sa narration, le réalisateur n’a pas oublié les leçons apprises comme scénariste de Sergio Leone en dosant savamment moments d’attente et explosions de violence tétanisantes.
S’amuser au jeu des influences dans le cinéma de Di Leo – le film noir américain, la fausse piste melvilienne, les films de yakuzas de Kinji Fukasaku – serait passer à côté de deux données majeures à la réussite du film. D’une part, le contexte politique italien des années 70, celui des années de plomb, au sujet duquel le réalisateur ne se prive pas de commentaires personnels. Lors de joutes verbales entre deux commissaires, l’un s’entête à ne voir que les symptômes de la violence criminelle quand l’autre en analyse les causes sociales. En prêtant sa voix à ce dernier, Di Leo prend à revers la majorité d’un cinéma policier destiné aux salles populaires, plutôt réactionnaire (les films d’Umberto Lenzi en tête).
Et de l’autre, le terreau idéal trouvé par le cinéaste dans les écrits du romancier Giorgio Scerbanenco, paresseusement réduit au titre de « Simenon italien ». Réédités chez Rivages Noir, les polars de l’auteur irriguent directement l’univers urbain milanais cafardeux dépeint par le réalisateur.

Outre un casting ébouriffant (Mario Adorf survolté, Philippe Leroy coléreux et sec, Barbara Bouchet renversante), le film est pulsé par une BO de Luis Bacalov et du groupe de rock progressif italien Osanna. Le musicien entame là une collaboration prolifique avec Fernando di Leo en se montrant aussi virtuose que dans ses grandes compositions pour le western italien (Django en tête).
Ne ratez pas la chance unique de (re)découvrir Milan calibre 9 sur un écran de cinéma, le « plus grand polar italien de tous les temps » selon Quentin Tarantino !